Je ne vois
pas comment je devrais détester
Cette fille
de rien, ce monument de trouille
Qui ne peut
s’empêcher de rire et de pester
Qui parle
simplement, plutôt qui bredouille.
Non, je ne
vois pas le moindre reproche
À faire à
cette dame ou plutôt demoiselle
Qui
claironne partout qu’elle est assez moche
Nul doute,
je suis bien d’accord avec elle.
De là à
m’exposer et crier sur les toits
Ma haine
des idiotes, il n’en est pas question
Je préfère
garder mon petit quant-à moi
Et ne pas
trahir plus loin mes émotions.
Si elle insiste
enfin et m’oblige à nommer
Je ferai en
sorte de citer vaguement
Telle de
mes amies sans jamais prénommer
De sorte
qu’elle ignore mon désappointement.
J’exècre
ces femmes qui ne savent rien faire
Et qui
tremblent de peu pour la moindre chose
Qui
semblent perdre toutes leurs affaires
Ou qui
écrivent tout dans leur carnet rose.
Celles qui
se plaignent des autres amies
Et parlent
en dessous de leurs plus gros défauts
Celles
surtout à qui on justement promis
Une fidèle
amitié plus souvent qu’il ne faut.
Ce sont
celles-là même qui abjurent leur foi
Qui mentent
honteusement pour un oui pour un non
Évoquant
tristement l’amitié d’autrefois
Et qui
oublient très vite leur adresse et leur nom.
Je préfère
me passer de ces amitiés-ci
Et compter
seulement les épaules sérieuses
Qui se
rendent chez vous dès le moindre souci
Qui vous
tendent une main nécessaire, impérieuse.
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