Ses traits
n’affichent plus que des rides creusées
Son sourire
obligeant dénonce la souffrance
Ses gestes
malhabiles sont bien mal maitrisés
Il cherche
dans les rêves quelque délivrance.
Hier il
racontait ce que furent ses passions
Celle de la
poésie et l’art des collections.
Il voudrait
remonter le temps, nous rapporter
Comme on
lit dans un livre, avec humilité
Sans doute
pour nous aider à supporter
Les maux de
la vieillesse, l’impossibilité.
Il montre
ses cahiers de belles écritures
Et nous
conte un poème de sa dernière mouture.
Je voudrais
tant encore entendre ce vieux père
Me citer du
Rimbaud ou ses pièces de vers
Et je
resterais là auprès de notre mère
Le cœur
bien au chaud et l’esprit à l’envers.
Il regarde,
attentif, les jeux olympiques
Rappelant
des voyages qui furent épiques.
Il me
revient encore ses rires fabuleux
Ses jeux de
mots croisés et ses fables coquines
Des
souvenirs anciens encore nébuleux
Des
histoires paternelles aux teintes sibyllines.
Il promène
un regard sur les années passées
Et caresse
ses livres d’une main empressée.
Quand je
parle de lui, à présent désormais
Le désarroi
se fond dans mon cœur désolé
Les souvenirs
d’enfance ne reviennent jamais
Sans larme de
tristesse souvent inconsolée.
Il survit
quelque part dans nos esprits fragiles
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