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Petite promenade singulière dans mon univers.
Je vous invite à partager mes amis les livres, la peinture, le dessin, la musique.
Mais aussi tous les moments de la vie.

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dimanche 29 avril 2012

Mes timbres. 2012.


jeudi 26 avril 2012

Les regrets. Galane. 2012.



Dix ans se sont passés, mais où êtes vous donc
Je ne sais plus de vous vos parfums entêtants
Vos robes à froufrou de fils d’étamine
Et vos bas ajourés de soie ou de linon
Avez vous oublié ma frileuse gamine
L’éclat rouge du soir de soleil  envoûtant
Où nos pieds nus glissaient sur le sable doré
Jonchés de coquillages et d’algues safranées.
La froidure me gagne et je ne sais comment
Rappeler ce visage pour me ressusciter
Car je meurs de n’avoir plus que des fleurs fanées
Et la pluie de printemps sur mon cœur dévoré.
Le souffle du dehors ne me décoiffe plus
Mon ange venez voir et venez feuilleter
Notre livre d’amour, nos temps d’égarement.
Nos serments éternels, notre soif absolue.
Je vous ai vu pleurer et conjurer le ciel
Qu’il me laisse un jour de plus dans vos bras
Qu’il vous emporte aussi puisque je vous quittais
Et j’ai senti vos mains tremblantes sur le drap
Qui recouvrait mon corps que la mort vous prenait.
J’ai peur que votre rire impromptu matériel
N’ait retrouvé  sa place au monde des vivants
Je voudrais, égoïste, vous ravir à nouveau
Et écarter de vous le moindre effleurement.
Combien il serait doux d’être aimé comme avant
De sortir et quitter ce bien triste tombeau
J’ai tenté bien des fois de cogner à la porte
De ce cœur adoré, tout aussi vainement,
Vos étiez occupée ou vous faisiez en sorte
Cachant vos souvenirs, le moindre événement
Pour vivre simplement. Et je happe l’air frais
J’apprends à respirer et j’écoute les pas
De chaque visiteur, j’essaie de deviner
Le son de vos talons et vos bouquets de fleurs
Et nos codes d’amour que nul ne déchiffrait.
Et la terre durcie, ralentit et éloigne
Les mots que vous dites et les pousse au trépas.
Pourtant j’ai entendu la brise tout à l’heure
Souffler des aveux afin qu’ils me rejoignent
Mais le vent est tombé, étouffant chaque mot.
Et la robe fuchsia qui balayait le sol
S’anime follement sous la démarche vive
Me voici enfermé dans mon sombre cachot
Errant dans la nuit noire et que rien ne console
Replié sou mon drap tel une sensitive.
Et la bruine fait fuir les cœurs déchirés
Partant vers un ailleurs où nous ne pouvons suivre
Mes voisins prisonniers, mes amis ignorés
Voudraient un seul instant  exister et revivre
Alors, le soir venu, nous chantons doucement
Appelant de nos vœux le dernier firmament.

mercredi 18 avril 2012

Le diable rouge.

Maisons troglodytes. 2012

Souvenirs. Galane. 2012.

La tristesse surgit que l’on croit étrangler
Mais elle nous envahit et impose sa loi
Car les clichés jaunis d’une vie d’autrefois
Sont posées sur la table et elles nous font jongler
Du rire grave et confus à la mélancolie.
Nos chers disparus, nos amis de toujours
Nos parents tant aimés, nos premières amours
Surgissent du passé dans  une panoplie
De chansons ou de mots, d’odeurs familières.
Ils nous prennent la main imperceptiblement
Et viennent promener leur âme séculière
Confuse d’émotions et de troubles serments
Qu’ils n’ont pas pu tenir. Et la prison austère
Où ils sont contenus les prive de raison.
Seule l’eau de pluie abreuve et désaltère
Ces esprits qui hibernent au rythme des saisons
Et qui n’éprouvent plus la moindre sensation.
Nos cerveaux fous divaguent afin de retrouver
Le toucher de la peau et le parfum secret
Que le hâle marin pouvait seul dégager
Ou bien le souffle encore vivant de ces cheveux
Qui doraient au soleil d’un rayon passager
Ivres de liberté et de contours nerveux.
Les yeux gris des photos de colorent en vert
Ou d’un brun mordoré dans un sourire éteint
Livrant d’un seul coup la gêne et la misère
Ou de longues années de douloureux revers.
Une tristesse infinie à nouveau nous étreint,
Qui nous fait regretter la facétieuse mère
Ou l’active grand-mère à la puissante voix,
Une aïeule fervente qui jurait sur la croix.
Le regard étonné nous suivons les périples
Et fabuleux voyages qu’on faits nos parents
Et nous voilà conquis et sommes disciples
Prêts à visionner encore ces bons moments.
Un prénom nous échappe ou un mot inventé
Création pittoresque et gaiment maternelle
Que nous saluons d’un rire affectueux
Ravis d’une intrusion joliment pimentée.
Et nous glissons alors, aussi respectueux
Dans  la poésie et fougue paternelle.
Un pincement au cœur, on lit des passages
Heureux que tant d’esprit ait pu l’accompagner
Mais certains que nos voix portent un message
D’amour à ce père et qu’il va le gagner.
Et les pièces de titres aux lettres dorées
S’alignent joliment sur les livres reliés.
La moindre collection affecte une couleur
Qui maintenant pâlit par la fuite du temps.
Aussi les nerfs brunis par toutes les chaleurs
Des étés africains, des années oubliées
Se patinent et montrent leur âge indûment.
Il n’est pas un seul coin de fauve original
Qui n’ait gardé ses teintes feuillage d’automne
Ni  la tranche des pages, un blanc virginal.
Nos regards se promènent sur ce cher passé
Qui nous émeut, nous touche et nous étonne.
Il n’est pas si longtemps une voix résonnait
Rieuse, enchantée de la pièce voisine
Où cuisait un soufflet ou une tarte fine
Et les voix nous arrivent, rassurantes, vives
Qui s’adressent à l’enfant celui que l’on était
Fillette ou garçon que l’on affectionnait
Parti vivre et rêver sur une autre rive.
Naguère ou autrefois nous jouons sur les mots
Qui racontent maman aussi à l’imparfait
Sa mémoire est enfouie dans un petit îlot
Mais sans doute sent-elle nos caresses d’enfants.
Nous rangeons le livret des images d’antan,
Pleins d’amour, et fiers de nos chers parents
Qui vivent maintenant dans le moindre présent.

samedi 14 avril 2012

Le Paresseux. Galane.2012.

Il ne sait pas quoi faire de ses dix doigts
Travailler un projet, penser à l’avenir
Se fatiguer un peu, mais travailler sur quoi ?
Il se demande même s’il devrait en finir
Avec la vie où rien ne se passe jamais
Avec les nuits sans rêve et sans vraiment d’amour
Avec les réflexions des parents vieillissants
Les considérations dont on a fait le tour
Et  les serments souvent stériles et impuissants.
Il dit que l’inertie le gagne désormais.

Si tu rêvais un peu, d’indolente façon
Et que tu laissais place à l’imagination
Si tu abandonnais un moment, un soupçon
D’idée que ce maigre désert de pérégrinations
Doit moins à la fatigue qu’au vide d’intention.
Mais penser est coûteux et faire, pire encore
Il vaut mieux attendre qu’espérer un décor
Qui oblige et bouscule cette fatalité
Qui pousse à agir dans la réalité.
Mais ta flemme te pousse toujours à l’abstention.

Il soupire, se retourne, branche la radio
Et cherche une musique, se fait un scénario
Gesticule et imite les gestes d’un danseur
Qu’il a vu sur l’écran de télé chez sa sœur
Il ne voit pas pourquoi il faut bouleverser
Des moments d’oisiveté et de paresse
Avoir l’air pressé, affairé se disperser
Alors qu’on peut se contenter de promesses.
Il ne changera rien il préfère dormir
Et l’idée de tout changer le fait frémir.

Mes créations 2012










jeudi 12 avril 2012

Sans tort et de travers.

-C’est le monde à l’envers !
Quand je parle en vers
on comprend de travers
je parle en vers, c’est vrai, mais je parle de tout
et c’est mon droit

-on me dit : c’est maladroit
C’est même un peu pervers
Car dire à l’envers
ce qu’on pense c’est dire l’opposé de sa pensée
c’est même contraire à la compréhension

-je n’ai pas dit que je parle à l’envers
ni même en verlan
je parle à l’endroit de tous
et encore moins par derrière
ce serait opposé à mes façons de faire.

-On me dit encore,
Oui mais parler de tout
C’est parler à tort et à travers

-C’est vrai, c’est difficile de s’exprimer en vers
Et je dis au contraire
Que pour la poésie la prose ne rime à rien.
Et lui réponds :
Vous préférez la prose au lais ?

-Oh moi, le lait, vous savez je trouve ça indigeste

-Ah, dis-je vous voudriez une chanson de geste ?

-On peut joindre le geste à la parole , c’est vous qui voyez!

-Oui, et aussi mettre la parole en actes !

-Vous avez tort de me parler de travers.
En fait je ne disais rien de précis

-Un précis maintenant, pourquoi pas un roman ?

-Non, là vous fabulez, vous êtes soupe au lait !

Je me balade d’une pensée à une autre, c’est tout !
Sans aller par monts et par vaux.

Ah ça c’est vache,
Vous passez du coq à l’âne.

- pas du tout je promène mes idées et les dis simplement.

vendredi 6 avril 2012

Les couleurs du temps. galane.2012.



Les couleurs du temps sont indéfinissables.

Bleu d’azur, dit-on, ou d’un rose passable.



Il nous conte fleurette et s’orage parfois.
Rouge de sang, de feu, coquelicot brûlant
Il crame les sentiers, il enflamme les bois,
Dont les souches deviennent d’un noir accablant.
Au charbon tout à coup suit un ciel indigo
Ou un bleu électrique ou bien d’aigue marine.
Une geste fantasque des bras de galago
Agite des nuées d’opale et de bleuet
Et abreuve d’ondées les gris chardonnerets.
Que la pourpre soudain qui embrasait les cieux
Vire à l’incarnadin ou bronze purpurine
Ne nous étonne plus car des tons audacieux
D’argent de tourterelles ou de gris anthracite,
Embrument de rosée la mousse des prairies.
Des  traînes platines ou blanches de dulcite,
Perlent leur dentelle par pure coquetterie.

Les couleurs du temps sont indéfinissables
Liqueur jaune de soufre, orpiment inclassable

On croirait voir briller dans cette spéculaire
Étoiles et planètes de toute l’astrée.
Lumières scintillantes et lueurs ocrées,
Ou spectre rougeoyant du vieil astre solaire
Embrasent à nouveau les brisants sur la mer.
Et la paille dorée à l’ambre clair et doux
Chante  paisiblement son rêve de chimère.
Le soleil couchant au teint fauve acajou
Se traine mollement, flottant sur le rivage
Il glisse et tombe enfin magnifique présage
Qu’un lendemain radieux saura ressusciter.
Les vagues indolentes se cassent doucement
Berçant de leur remous les reflets mordorés.
Une haleine d’air chaud ondule des ramures
De feuillage chargé de corolles exotiques
Et  exhale un parfum de miel et de jasmin.
Les arbrisseaux sauvages  se cabrent et murmurent,
Les petits caféiers, emblème aromatique,
Se campent fièrement sur le bord des chemins.
Cœurs de palmiers jaloux de ce souffle soudain
Et cocotiers surpris par ce temps incertain
Meuvent leurs bras feuillus dans un geste étonné.
Le gazon meurtri par la chute des fruits
Couche ses fines tiges et s’évanouit sans bruit.
L’océan assoupi se meurt sur les galets.
Une chaude  vapeur enveloppe la nuit
Et les voiles affalées, de toile chamarrées
Se lèvent sous l’empreinte de cette marée.

Les couleurs du temps sont indéfinissables
Vaporeuses  suspensions  infranchissables.

Le bleu du crépuscule offre un dehors violet.
Une lampe tempête adossée au portique
D’une case créole adresse ses reflets
Aux lambrequins de bois de rose festonnés.
Une chaise d’osier bascule et s’abandonne,
Poussée d’un va-et-vient d’une liane asiatique.
Un  beau pelage noir se détache enfin
Sous les ondulations d’un immense félin.
Les yeux charbonnés sous la lueur exquise
Fixent le margouillat juché sur la remise.
Va-t-il soudainement bondir et dévorer
Le petit animal, ou bien le tolérer ?
Et le bel endormi s’évade tout à coup
Et saute prudemment sur un brin de bambou.
Au petit point du jour arrive la rosée
Qui baigne de ses larmes les menus lataniers,
Découvrant la nature métamorphosée
Un rayon lumineux vient caresser le sable
D’une langueur blonde insaisissable.
Et les premiers passants vêtus de paréo
Aux teintes anilines et fleurs de bananier
Dispersent au passage un parfum de coco.
Et les rouges toitures  au teint capucine
Se parent de lianes et de frêles glycines.
L’horizon se colore d’un curieux bleu de perse
Tandis qu’au lointain se prépare une averse.

Les couleurs du temps sont indéfinissables
Gammes capricieuses, rondes incessantes,
Voûte colorée aux arpèges instables
Aubes céruléennes d’une vie naissante. 

mardi 3 avril 2012

Femme aux chiens.

Mes créations 2012














 L'éclairage est un peu cru, mais il montre le travail de serviettage des differents supports: Boîtes et ronds de serviettes issus de rouleau de papier, petites boites à dragées, boîtier CD, etc... Cela redonne un peu d'éclat aux conditionnements souvent ternes des emballages landa, disons que l'on donne une autre vie à ces objets avec le serviettage. D'autre part, je fabrique moi-même mes boîtes carrées avec carton fort et rubans de collage, cela donne un plus à la création...et revient aussi moins cher en cas de raté.

Qui êtes-vous ?

Ma photo
Je vis dans l'Ile de La Réunion depuis novembre 1970 et je m'y plais. J'ai fait toute ma carrière d'enseignante à La Réunion. J'aime dessiner, peindre, coudre, lire et écrire.