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Petite promenade singulière dans mon univers.
Je vous invite à partager mes amis les livres, la peinture, le dessin, la musique.
Mais aussi tous les moments de la vie.

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dimanche 23 novembre 2014

La rencontre. Peinture acrylique d'après mes dessins. 2014.



dinner for one, vostfr, très drôle !! par asilis93

mardi 3 juin 2014

Berceuse maritime.Galane 2014.


Sous les écailles blondes aux boucles tourmentées
L'enveloppe de soie semble à demi cachée.
Elle tapisse les algues de mailles argentées
Caresse d'aguicheuse aux mines effarouchées.

Et les perles de nacre irradient de lumière
La bouche maquillée de plancton transparent
Des larmes d'eau salée que la faune indiffère
Éclatent en lourdes bulles aux airs indifférents.

La danse exagérée du varech ordinaire
Redouble en convulsions excessives et brutales,
Un envol mystérieux de vie embryonnaire
Se fond en tournoyant au souffle de cristal.

Dans la nuit de cobalt des profondeurs marines
Une fortune de vies s'agite mollement
C'est le chant des nageoires aux doigts de mousseline
Qui peuple les esprits de maints bouleversements. 

Les sirènes radieuses au déhanché troublant
Se hissent vers le ciel et fredonnent gaiement
Elles scrutent l'horizon habillé de lin blanc
Et replongent englouties aussi bizarrement.

Une ronde fuyante des petits alevins
Se lance et se balance et se laisse bercer
Elle s'enfonce soudain dans le creux d'un ravin
Petits bijoux d'argent qui vont se fiancer.


    

dimanche 27 avril 2014

La chaise à trépied. Mes dessins 2014.


La carapace.


Tout ce qu’on ne dit pas est aussi indolore
Qu’une peine cachée qu’on déguise en sourire
Une histoire achevée qui rampe et qui dévore
Et creuse des sillons impossibles à guérir.

Le grain de fantaisie des amours passagères
Se faufile et taquine la candeur de nos rêves,
Il se heurte au dépit des phrases mensongères
Mais flatte notre égo jusqu’au jour qui se lève.

Alors on ne dit rien, bien qu’on parle sans cesse.
Ce qu’on montre au grand jour est lustré et poli
Il ne dépasse rien, hormis notre sagesse
Du regard composé, de nos gestes accomplis.

Nous habillons de gris ces tâches du passé
Et revêtons dessus des couleurs franches et vives.
La gravité se meurt  ainsi matelassée
Et cache son malaise au milieu des convives.

Qu’une phrase ou un mot traverse la barrière
Et vienne aiguillonner les douleurs d’autrefois
Et la cuirasse explose comme une poudrière
En creusant un fossé peuplé de désarroi.

Les couleurs du dessous apparaissent au grand jour
En recouvrant soudain le fragile artifice.
Et l’esprit se débat dans les serres d’un vautour

Content de retrouver ses souffrances complices.

Les conversatrices. Mes dessins 2014.


samedi 19 avril 2014

Les petits gris. Dessins Galane 2014.


Le pousse-pousse est ravi, il ne porte personne
Au grand soulagement de l’âne qui soupire.
Il faut dire que bien peu, parmi les autochtones
Ne savent utiliser ce curieux point de mire.

De là à supposer qu’il n’avance jamais,
Et reste sous les arbres à brouter gentiment
Il n’y a que deux pas, il a l’air si distrait !
Mais peut-être attend-t-il quelque accompagnement.

Le ciel jaune et roux décolore la nature
Seul, un fond de grisaille, persiste à l’horizon,
Le lilas se trémousse avec désinvolture
Et parfume la mousse recouvrant le gazon.

Une ânesse endiablée rit de cette aventure
Et porte dignement les œufs d’une couvée.
Elle cale sont bât fleuri sur ses joyeux fémurs
Et cherche à converser avec le désœuvré.

Mais l’âne ne sait pas comment se retourner
Sans faire basculer son plaisant équipage.
Aussi les deux compères doivent-ils se borner

Aux échanges badins, à quelques bavardages.

jeudi 17 avril 2014

Les toilettes. Dessins Galane 2014.


Les gens ont pour coutume de m’enfermer à clef,
Et attendent de moi que je ferme les yeux.
Comme si j’étais voyeur, un tantinet cinglé
Alors que mon travail est plutôt ennuyeux.

Et le porte rouleaux d’ajouter en silence
Qu’on n’a même pas le droit de se boucher le nez
Et qu’il faut endurer toutes les flatulences
Et les douches glacées lorsque vous finissez !                                   

L’arrosoir, lui, sourit, il n’est que provisoire
Et ne sert que l’été, pour les coupures d’eau.
Il faut dire qu’il occupe une place dérisoire
Alors que les toilettes ont droit aux grands travaux.

Lorsque les gens pressés vous faussent compagnie,
On n’entend  nul merci ni recommandation
On se voit parfumé de bégonia fleuri
Qui tue les amygdales et les végétations.

Je regrette la chaîne de la vieille chasse d’eau
Que l’on va m’enlever pour rajeunir les lieux
J’ai peur qu’on me dessoude à coup de chalumeau
Pour plus jeune que moi et bien plus ambitieux.

Qui êtes-vous ?

Ma photo
Je vis dans l'Ile de La Réunion depuis novembre 1970 et je m'y plais. J'ai fait toute ma carrière d'enseignante à La Réunion. J'aime dessiner, peindre, coudre, lire et écrire.