Bienvenue sur mon blog

Petite promenade singulière dans mon univers.
Je vous invite à partager mes amis les livres, la peinture, le dessin, la musique.
Mais aussi tous les moments de la vie.

Rechercher dans ce blog

mardi 25 juin 2013

Souvenances. Tableau Galane 2013.



Le mur a l’air lézardé et rongé de salpêtre
Où tâches fauves et rouges émanent du passé,
Tapisserie sans nom racontant le mal être
De gens en perdition, de quelque trépassé.

Il reste des parfums, des odeurs familières
Des drames d’autrefois qui prolongent encore
La période de vie des passants sur la terre,
Qui marquent de leur sceau la pâte du décor.

La chaise du futur nous raconte une histoire
Et nous dit que demain est écrit à l’avance,
Envie de liberté sur un vieux promontoire
Qui sert de barricade aux besoins d’espérance.

Les plumes d’un chapeau marquent l’effervescence
D’un siècle où l’on croyait au génie de la guerre
Et aux obligations de maintes révérences,
Digne temps des lumières et du paratonnerre.

Les rides du visage étalonnent les ans
Et le masque poudré consulte l’avenir.
Les rubans qui retiennent les épais catogans
Se blessent sur le mur de lointains souvenirs.

Un menu éventail grenadine et carmin
Ne cache le regard d’une belle oisive,
Douce femme infidèle croisant sur le chemin
De la postérité des mœurs compréhensives.

lundi 24 juin 2013

La famille et l’auto. Tableau Galane.2013.



La mère et ses petits se demandent comment
Monter dans cette auto et s’arrêtent soudain
Interdits et conscient que ce ferraillement
N’a rien de confortable pour leur arrière train.

Ils attendent debout, les pattes sur les hanches
Et froncent les sourcils avec effarement
Il n’y a qu’une place vêtue de robe blanche
Et qui porte un cocher bien ostensiblement.

Ils ne comprennent rien car les feux de l’avant
Renseignent sur l’arrière, se trompent de côté
Et il n’est pas question dans ce calcul savant
De voir où va ce train très tarabiscoté.

Lors, ils s’immobilisent, curieux du phénomène
Et racontent tout bas des histoires insensées
Ils inspectent de loin la roue qui se promène
Et ce bras de métal aux moufles cuirassées.

Ils préfèrent trotter, galoper dans les champs
Et respirer la terre, les crinières au vent
Tandis que la voiture repart en cahotant
Avide d’aventure, libre de tout client.

Les canards verts. Tableau Galane.2013.



Le canard à long cou de haute société
Se retourne, troublé et regarde en dessous
La drôle de machine dont le corps argenté
Se pare de fioritures et de nombreux froufrou.

Sur le col à boutons du canard étonné
Brille des petits feux éclairant son minois.
Le corps qui se dilate, rondement ordonné,
Repose enfin sa patte et demeure pantois.

Une fleur à tige folle illustre la beauté
Et la sérénité de la bête sans plume
Trémière ou orchidée soudain arc-boutée
Qui plante le décors, invente le costume.

La machine prétend qu’elle n’est pas obligée
D’être utile et servir à on ne sait quel emploi
Elle ferme son oreille offensée, outragée
Et nappe son corset de lettres de patois.

Et sa rotondité se pavane oscillante,
Se pique aux milles feuilles acérées et pointues
D’une plante cactée aux épines saillantes,
Se mure dans le secret, se drape de vertus.

Sur le sol coloré d’orange mandarine
Il ne pousse plus rien, c’est le vide absolu
La lune échevelée sert d’annonce divine
Illuminant le ciel et nos deux farfelus.


dimanche 23 juin 2013

Chataplume et fillenchaise. Tableau Galane. 2013.



Me voilà,  lui dit-il, je suis venu te voir
Et me tiens aux arrêts pour entendre ta voix
Je me suis rapproché car je voudrais savoir
Ce que tu fais ici à côté d’un siamois.

Comment peux tu tenir sur tes petites pattes
Un corps si étriqué et aux maigres appâts
Les bras du dosseret ressemblants à deux nattes
Te servent de maintien du haut jusques en bas.

Certes, je suis guindée, répond la fillenchaise
Et je ne souhaite pas qu’on s’assoie sur mes pieds
Mais au moins je suis droite et tout à fait à l’aise
Et songe que le gris me rehausse et me sied.

Mais toi, mon pauvre chat, que fais tu d’une plume
Piquée dans le derrière comme un petit moineau.
À toi seul tu incarnes ou plutôt tu résumes
Une sorte d’animal digne d’un étourneau.

Ton catogan bouclé te donne fière allure
Et met bien en valeur ton profil enfantin
Mais le nœud papillon sur ta belle pelure
Met en scène un félin un peu trop cabotin.

Je ne peux regarder qu’un côté à la fois
Et me plais à penser que ma façon austère
Vaut mieux qu’un chat perché et agile à la fois
Et qui laisse planer une foule de mystères.

Qui êtes-vous ?

Ma photo
Je vis dans l'Ile de La Réunion depuis novembre 1970 et je m'y plais. J'ai fait toute ma carrière d'enseignante à La Réunion. J'aime dessiner, peindre, coudre, lire et écrire.

Archives du blog