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Petite promenade singulière dans mon univers.
Je vous invite à partager mes amis les livres, la peinture, le dessin, la musique.
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vendredi 21 mai 2010

NEVA bientôt cinq ans.

vendredi 14 mai 2010

L'hérésie de l'ordre.

Faut-il vraiment mettre de l'ordre partout?
Depuis la plus tendre enfance, on nous apprend à classer, trier, plier, ranger. Il faut mettre de l'ordre dans la chambre,  dans le cartable, dans les cahiers, dans la tête. Les pouvoirs politiques créent des lois, les institutions mettent en place un système d'encadrement,  édictent des règles et veillent à leur acquisition. On peut penser que le défaut d'obéissance à ce cadre peut mener vers des débordement de personnes, voire de foules. Les rois l'avaient bien compris, qui condamnaient à la peine de mort toute désobéissance et confondaient la religion et le pouvoir en la même personne. Ainsi déplaire à Dieu, c'était déplaire au Roi. L'hérésie absolue. Depuis la naissance du monde, les chefs de tribu, les chefs de gouvernement n'ont pas dérogé de cette règle: pour que les membres de chaque société puissent vivre en bonne communauté, il faut établir des limites et créer des sanctions.
 Si l'on postule que l'ordre est nécessaire pour que la vie en société soit possible, on admet que l'établissement de règles de vie , de lois, et de  morale est nécessaire et implique que chaque individu observe ces règles et obéisse aux lois.  Seulement chaque individu a une définition de l' ordre qui lui est propre et se soumet plus ou moins difficilement aux règles imposées. Dès qu'on oppose   à  une envie  une limite, le seuil est perçu comme une gêne et déclenche une frustration qui peut entraîner des paroles ou des actes violents. Pourquoi certains s'adaptent-ils aussi facilement au cadre qu'on leur impose, et pourquoi d'autres ne supportent-ils pas d'être empêchés? N'ont-ils pas été à la même "école de la vie"?
Les études des sociologues depuis le début du siècle montrent comment la conformité au groupe social auquel on appartient est nécessaire pour y être accepté. Ce groupe social est le référent, il implique, pour se fondre dans le groupe, obéissance et respect des traditions, respect de la hiérarchie, protection et éducation  des  jeunes afin de prolonger cet état de partage. Deux groupes sociaux dont la norme de vie sociale est éloignée ne peuvent donc se comprendre. On peut imaginer ce qu'une foule contient de diversités de groupes sociaux et combien l'affrontement verbal, puis physique s'impose . L'incompréhension est totale et les représentations qu'ont les groupes les uns des autres peuvent justifier la violence qui accompagne leur rencontre.
N'ont-ils pas appris les mêmes règles? Si, mais ils s' approprient les règles en fonction de leur environnement proche et du bain culturel qui les accompagnent depuis la naissance. Ici, la règle est primordiale, elle constitue la base de l'éducation. Mettre de l''ordre, c'est s'organiser pour être efficace et réussir. L'acquisition de compétences est elle même planifiée et subordonnée à l'ordre et aux méthodes, et  répond aux aspirations élevées de la famille. Dans ce moule social structuré , le respect aux règles est une évidence, c'est une des clés de la réussite. Sous-jaçent à ce modèle, on peut imaginer combien la distance est grande entre l'ici et l'ailleurs des couches sociales, quand, pour  ce dernier, l'absence de cadre fragilise l'acquisition de compétences et les rend inefficaces.
Ailleurs, les aspirations sont tronquées depuis l'enfance. Le modèle familial est pesant . Il faut fournir un travail énorme pour se départir des règles du groupe, ou de la carence des règles.
L'ordre? quel ordre? Pourquoi ne pas choisir la liberté?
Les médias citent des cas de réussite de personnes qui n'ont pas bénéficié des règles et du statut de l'ici. Ils doivent leur réussite à des motivations intrinsèques: sortir de la misère, et à des motivations extrinsèques associées à la notion de richesse et de pouvoir. Généralement, ces réussites sont peu nombreuses, et forcent l'admiration. On découvre souvent que le groupe social et culturel auquel appartenait ces personnes était démuni des ressources essentielles et ne permettait pas l'accès à la connaissance. Est-il temps de changer de moule, et est-ce nécessaire?
La liberté, la bohème, l'errance,  le je-m'en-foutisme, sont parfois l'apanage d'individus qui sont issus du cadre de l'ici et qui partent ailleurs exercer leur crise, ou pousser plus loin leur désir de connaissance d'un monde qui leur est étranger, et auquel ils aspirent appartenir l'espace d'un bout de vie.
Pour ceux-là, le non respect des règles est transitoire et le retour au sein de groupe sans trop de conséquences. Le même individu issu de l'ailleurs, aura peu de chance de se promouvoir dans la couche de l'ici et la réintégration dans le moule familial sera vécu comme une dégradation de son pouvoir, une destitution douloureuse.
Ne peut--on désobéir qu'un peu? Peut-on jouer le double jeu, c'est à dire avoir l'air de se couler dans le moule et faire ce que l'on veut? Il faudrait débattre sur ce sujet et apporter la preuve que ne respecter l'ordre qu'en façade est possible. Cela voudrait dire qu'entre la connaissance des règles et leur application, il existe un espace tangible, qui permet de jouir d'un sentiment de liberté formidable: celui de  tout remettre en ordre avant la sanction, celui de garder le pouvoir malgré les règles.



 

dimanche 9 mai 2010

Senteurs extrêmes 2ème épisode.


Sur la page cartonnée d’un cahier vierge,  il inscrivit son nom, puis, sur la page de garde, le  jour et l’heure : dix mai deux mille sept, huit heure trente. Enfin, il établit un répertoire, où, fleurs, fruits, aromates, constituaient la matière première. Il fabriqua ensuite un catalogue où chacune des rubriques  comportait une échelle graduée de un à dix. Enfin, il nota les sensations qu’il venait d’éprouver au lever du lit, juste après avoir fermé la baie vitrée. Mathis resta assis devant le cahier ouvert jusqu’à l’arrivée de sa mère vers midi. Il se leva avec plaisir et fit entrer dans la petite maison, la seule femme qu’il aimait.
Le samedi, comme le dimanche, étaient des jours sans fard et sans parfum. Cele ravit Mathis qui se laissait câliner par cette mère sevrée de tendresse et d’élan masculin. Cette femme, mettait un point d’honneur à changer un détail de sa toilette chaque fois qu’elle venait. Mais il n’était pas dupe, le petit tailleur gris était usé jusqu’à la trame. Il la félicitait cependant sur sa toilette et faisait mine de découvrir chaque fois sa tenue. En vérité, Mathis souffrait de ne pas gagner suffisamment pour offrir à sa mère plus de confort.
Pourquoi avait-il accepté ce nouvel emploi ? Il courait les petits boulots pour éviter à sa mère de se priver davantage. Il avait trouvé un travail intérimaire de janvier à avril dans une petite sociéte de déménagement. Il avait pu respirer à loisir les murs, les meubles, les gens. Il regretta soudain de ne pas avoir pris de notes à ce moment là. Aujourd’hui, son répertoire serait riche et chargé  d’impressions.
Ce travail lui plaisait, car il voyageait dans l’univers d’autrui et profitait de sa situation de subalterne pour rester anonyme . Il se présentait au nom de la société, de façon à ne jamais décliner son identité. Dans l’équipe, les hommes s’appelaient par leur prénom et ne posaient  pas de question . On lui avait demandé de s’inscrire en salle de musculation pour éviter les accidents  et être efficace. C’est comme cela qu’il rencontra Jérémie Tandieu , un adepte du body building. Celui-ci l’avait pris en main de manière amicale. Les deux nouveaux amis se rencontraient ponctuellement en salle le soir après le travail. Aujourd’hui, bien qu’il ait changé de boulot, Mathis continuait son entraînement musculaire et acceptait  de voir son ami au café de la poste. Cette déclaration amicale le touchait. Il avait pris le pli de vivre seul dans sa petite maison située à la campagne. Les conversations avec lui-même le dérangeaient bien moins que les contacts qu’il était forcé d’avoir à l’extérieur. Il n’avait jamais invité Jérémie chez lui, et avait même déclaré habiter chez sa mère pour éviter toute invasion même fortuite.
Pourquoi souffrait-il autant du contact avec le monde ?

thais, massenet

Sony Ericsson - Home

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samedi 8 mai 2010

Humeur douce

Il faut mettre l'amour en un lieu minuscule.

Mais pourquoi vous cacher, me dira-t-on? De quoi avez vous peur. L'amour au grand jour, quoi de plus magnifique, puisqu'il ose s'exposer, puisqu'il s'affiche, il ne craint rien.
-Ce n'est pas ce que j'ai dit. Je crois que le monde est brutal. Il absorbe la foule, les hordes de gens, il écrase l'univers singulier, il efface la personne. Il cherche à récupérer par force les incrédules, les résistants, les tendres aussi pour les pousser dans son giron. Le seul refuge à la puissance et la mainmise du monde, c'est la retraite. Un lieu tout petit. La tête, l'esprit, la pensée, l'intime, voilà le minuscule. La trahison du groupe permet à l'insu des autres de se retrouver, soi, ceux que l'on aime.
-Mais qui vous interdit de penser? de rêver?
-Personne, justement, parce-que je m'extraie de la foule. La musique de la vie ne me traverse pas.
je caresse des yeux le monde alentour, les autres, ils me sont nécessaires, ils sont vivants.
-Vous n'aimez pas les gens, vous les ignorez.
-J'aime les autres dans leur petit minuscule, j'expose le nécessaire de ma pensée et attends l'indispensable respect.
-Les gens n'aiment pas jouer aux devinettes, ne croyez vous pas au contraire qu'il est nécessaire de vous livrer davantage ou de donner des clés d'accès pour vous faire comprendre?
-L'amour des autres n'est pas spontané, il faut du temps beaucoup de patience, des marques de confiance, il faut des années. Je pense qu'il faut savoir se mettre en jachère, pour cultiver un jour l'amitié et l'amour, les sentiments vrais.

mercredi 5 mai 2010

Etourderies.

Un platane et aussi un palmier, dites vous?
Mais oui, la montagne se pare de plumes vertes, les masses végétales se touchent, se pénètrent et se consument sous le soleil blanc des hauts. On voudrait se cacher , se tapir sous la mousse, respirer les fougères, les crosses, la lumière, la pluie et la rosée, se soustraire à la vie. L'espace d'un moment les branches de platane se bercent et se balancent, sans perdre la droiture du tronc qui les maintient. mais où sommes nous donc?
A La Plaine des Palmistes, à l'ïle de La Réunion.
Et les palmiers?
Il suffit de descendre plus bas vers la mer, et très vite la horde des palmiers surgit. Ils boivent l'eau des sources, se mêlent aux arômes , aux fleurs exubérantes. Ils happent avec avidité les senteurs étrangères, s'indignent et se relèvent pour chercher le soleil et rêver aux platanes aux racines prospères, au bleu des hortensias qui bordent les fossés, à la vie majestueuse des géants de la terre.
N' y-a-t-il pas de compromis?
Il faut faire confiance aux vents, à la force de la lumière et du temps qu'il faut pour rejoindre la mer. La nature refuse les compromis. Comme si la terre pourtant goulue de racines diverses refusait d'accueillir les plantes exotiques. Elle tisse, trame des barrières sensibles. La proximité, oui, pas la promiscuité. La nature se charge d'éliminer les passe-droit, elle s'acharne à détruire les intrus. Elle choisit.
C'est sa politique à elle. Elle crée et recrée et elle tue.
Je souris en pensant aux poteaux téléphoniques chargés de lianes parasites, là et ailleurs, elles trouvent des tuteurs. Aucune permission n'est requise, et la terre sourit largement à ces traine misère qui s'accrochent à la vie et lèchent le bois comme le béton.

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Je vis dans l'Ile de La Réunion depuis novembre 1970 et je m'y plais. J'ai fait toute ma carrière d'enseignante à La Réunion. J'aime dessiner, peindre, coudre, lire et écrire.