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Petite promenade singulière dans mon univers.
Je vous invite à partager mes amis les livres, la peinture, le dessin, la musique.
Mais aussi tous les moments de la vie.

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jeudi 28 avril 2011

Extrait de" L'outragé" pièce de théâtre en deux actes.

L’outragé :
Oui, je suis de ceux-là, car mon arrière grand-père
Descendait de Hongrie par la branche cadette.
Lui même, dont le frère qui avait pour ami
Un certain Guillaumet, né de La Fouillotière,
Épousa en secret, la sœur de son beau-frère.
Ils eurent treize enfants en quinze ans et demi,
Lesquels s’éparpillèrent sur toute la planète.
Trois filles naquirent aussi, brodeuses en dentelles
L’une mourut en Ukraine, les autres en Moldavie.
Leurs bambins officièrent tous auprès du sultan.
L’un fut voïévode, prince de Balkanie,
L’autre fut janissaire descendant d’hospodar.
Le troisième arracha, à l’extrême limite,
Le titre de vizir, mais il mourut très vite.
L’or coiffait le rouge des robes de gazelles
Et couvrait l’indican subtil des ombrelles.
Ils arboraient fièrement les noirs étendards
Costumés de taffetas garnis de zibeline,
La pelisse incarnat piquée de renard blanc.

dimanche 24 avril 2011

La foire aux cadavres. Petit intermède . suite4.

Assis en équilibre sur une souche, Justin Donz regardait fixement l'horizon. En fait, il ne voyait plus rien. La nuit était tombée depuis fort longtemps, et sa femme avait du donner l'alerte en arrivant à la voiture. Il avait bien fait de ne pas répondre à ses appels et il riait encore du plaisir qu'il avait à lui faire peur.
-Mare de ses scènes imbéciles! Si au moins elle se taisait de temps en temps! maugréa-t-il.
Donz aimait le silence, et il trouvait son compte dans cette flore pittoresque. Un souffle léger animait par à coup les lichens des arbres. Le froid commençait à l'envahir.
Il ajusta le chapeau rouge qu'il avait trouvé sur le sol et qu'il avait placé sur son crâne machinalement. Une odeur bizarre émanait de ce couvre-chef, et qui finit par s'imposer chaque fois qu'il bougeait la tête.
Combien de temps espérait-il gagner avant qu'on ne remonte jusqu'à lui?
Il n'était pas question de se déplacer avant la levée du jour, puisque Madame lui avait emprunté sa lampe frontale. Il allait faire un signe à une randonneuse, avant la tombée du jour, lorsque celle-ci partit en courant,  effrayée  par sa présence inopportune.
Le froid devenait intenable. Il sortit un briquet de son sac et chercha du bois mort. Tout était maintenant humide sur le sol. Seul, un petit papier, que masquait en partie la grosse souche, semblait utilisable. Il frissonna davantage lorsqu'il put lire ce qui y était écrit.
Bienvenue au ciel!
Il lâcha le papier et chercha une présence dans les ombres de la nuit. Le silence et le vent lui glacèrent le sang. Il se résolut à marcher, et se hasarda sur le sol rocailleux. Il fit ainsi quelques mètres, et  heurta finalement  une masse informe qui barrait le chemin.  Il se raccrocha miraculeusement à des racines , et resta presque suspendu ainsi jusqu'aux premières lueurs du jour.
Au-dessus de lui,  un bras inerte et froid plongeait dans le vide.

dimanche 10 avril 2011

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La foire aux cadavres. Petit intermède . suite3.

-Je ne sais pas ce qui nous a pris de choisir cet itinéraire, mais on n'en voit pas la fin!
-La vue est somptueuse, répondit Marchand, je suis éreinté, mais heureux, je n'ai jamais vu de spectacle pareil!
Cela faisait bien trois heures maintenant que le couple Marchand escaladait un sentier étroit et caillouteux. Le terrain était sec, cependant d'imposants rochers  barraient parfois le passage et contraignaient Annette et l'inspecteur à se hisser péniblement à leur sommet pour poursuivre la route. Il fallait coûte que coûte rentrer avant la tombée de la nuit. Comme ils allaient aborder la descente, ils décidèrent de faire une pause pour se désaltérer.
-Tu peux enlever ton chapeau, dit Marchand à sa femme, le ciel est voilé. je me demande s'il ne va pas pleuvoir?
-Au moins, cela tient mes cheveux en place. Et puis tu as raison, je vais le ranger.
Après une brève halte, ils reprirent la marche d'un pas décidé. Il ne faudrait pas moins de trois heures pour rejoindre le parking où les attendait la voiture de location.
-J'ai eu le pressentiment que quelqu'un me regardait tout à l'heure quand je me suis isolée derrière le gros rocher!
-Tu as trop d'imagination. Tu étais dans une position délicate, soit, mais je n'ai vu personne autour de nous.
-Je t'assure que j'ai aperçu le profil de quelqu'un avec un chapeau. Comme il ne bougeait pas, je me suis sauvée en courant.
-Ah! c'est ça, ton arrivée splendide de tout à l'heure? Mais pourquoi ne m'as tu rien dit sur le moment, j'aurais été jeter un coup d'œil!
-J'ai eu peur de trouver un nouveau cadavre.
-Et cet admirateur... il portait un chapeau rouge, j'espère!
-Oui, comment le sais-tu?

samedi 9 avril 2011

La foire aux cadavres. Petit intermède . suite2.

Ce matin au commissariat de Saint Pierre, Marceline Donz a fait une déclaration de perte. Elle a égaré son mari ! Les gendarmes sont suffoqués.
-Racontez nous exactement ce qui est arrivé madame Donz, lui dit le chef.
-Je savais bien qu’il me quitterait un jour, pleurnicha-t-elle.
-Oui, nous comprenons bien que votre mari vous a quitté, mais quand et à quel moment ?
-Nous étions en promenade au col des bœufs, et je me suis arrêtée pour un besoin urgent. Lorsque je suis revenue, il avait disparu.
-Combien de temps l’avez vous laissé seul ?
-Je ne sais pas, cinq minutes, peut-être ?
-Vous n’avez pas croisé ou suivi de randonneurs ?
-Non, il faisait presque nuit, et c’est moi qui avait la lampe.
-Vous n’avez pas appelé ? Il a un téléphone portable ?
-Non, c’est moi qui l’ai, il ne s’en sert jamais.
-Pourquoi êtes vous venue jusqu’à nous au lieu téléphoner au premier poste dès le constat de la disparition de votre époux?  
-On venait de se disputer, j’ai préféré continuer à marcher. Je pensais qu’il m’attendrait plus loin. J’ai compris en arrivant à la voiture.
-Vous avez fait demi tour, je présume, pour aller à sa rencontre ?
-Non, j’avais trois heures de marches dans les jambes, je me suis mise au volant, et j’ai pris la route.
-Vous n’avez pas songé qu’il ait pu faire une chute dans une ravine, ou avoir un malaise ?
-j’ai pensé qu’il faisait la gueule.

La foire aux cadavres. Petit intermède .1


-Si ça continue comme ça, on  va se retrouver avec une  dizaine de cadavres sur les bras, peut-être même plus !
-Tout dépend du nombre de gouffres qu’il y a dans l’île. On commence juste à visiter !
Pour le Commissaire Marchand, en vacances dans l’île de La Réunion, le rythme des visites s’accélérait et prenait un ton qu’il était loin d’imaginer en quittant sa ville de Nîmes.
-On va retourner « dans les hauts » et faire les randonnées prévues dans les cirques. C’est à la police locale que revient le travail.
Marchand et sa femme Annette avaient projeté ce voyage depuis deux ans. Ils avaient tellement entendu parler de ce coin de paradis par un jeune collègue natif de La Réunion qu’ils avaient établi leur choix sans hésitation, et savouraient leur séjour avec bonheur. Le seul bémol était la découverte d’un cadavre dans deux sites surplombant la mer et qui les obligeait à des contacts avec la police.
Ils logeaient depuis quatre jours à Saint Gilles et déménageaient à  Saint pierre pour plus de proximité avec le volcan et les visites dans le Sud sauvage. Ils n’avaient jamais fêté Noël ailleurs qu’en Europe et cet exotisme les ravissait.

-J’en ai trouvé un autre ! claironna Annette.
Marchand sursauta.
-Un autre quoi ?
-Je parle de coquillages, je te l’ai dit tout à l’heure, mais tu ne m’écoutes jamais !
Ouf, soupira Marchand. Il s’attendait à une découverte macabre.

mardi 5 avril 2011

Mots croisés gratuits

Mots croisés gratuits

Jeux de mots.


Dans le maigre pré roux où les ruminants paissent, l’ex bru lente se rend. Elle soutient la fine anse d’un vieux cabas laid. Entre anse et  deux plants d’aulx dont on voit le bout d’un, son bras sage est sûr, et elle a l’air rodé. L’ex haussée sur la butte, l’ex à main sûre, dont le  minet sauta sur un grand rat finaud, para le chat si fou. Holà, dit donc t’es fou, dit la bru lente encore, quel art sot t’a poussé, céans sur le rat gras alors qu’un para passe.  Le sieur suit l’ex lente à l’habit parme entier. C’était un para digne en bottes de cuir acier. Ce fut un para fait dès qu’il prit la fine anse. Voyant le pain rassis entre les deux plants d’aulx, il s’écrie :
On me l’avait bien dit que ces trois mies j’aurais !

vendredi 1 avril 2011

timbres GALANE

Nouvelle collection.
 Les arrière-fonds sont pastels et les personnages issus de créations antérieures trouvent ici leur place.

Qui êtes-vous ?

Ma photo
Je vis dans l'Ile de La Réunion depuis novembre 1970 et je m'y plais. J'ai fait toute ma carrière d'enseignante à La Réunion. J'aime dessiner, peindre, coudre, lire et écrire.