Les mille capitules du petit oursin bleu
S’ouvrent au soleil sur le bord du chemin
Teintes céruléennes et vifs camaïeux
Les feuilles épineuses s’effilochent en brins.
Et la boule piquante s’ouvre et se dilate
Merveille échevelée d’une nature sauvage
Elle grimpe sur sa tige de jade et éclate
Offrant dans la lumière ses curieux coloriages.
Elle toise ses cousines aux pointes violettes
Au feuillage élancé de gazon velouté
Cet oursin de Hongrie à la belle toilette
S’échappe des jardins dans les lunes d’été.
De la mousse où les friches jaunies par le soleil
Une tête fleurie jaillit et se déploie
Blanche tigrée
de parme d’un charme sans pareil
Lumineuse clarté d’une douceur de soie.
Telles les feuilles d’acanthe aux pointes acérées
D’autres plantes velues d’un rose framboise
Viennent se mêler aux pousses lacérées
Orgueilleuses et jalouses d’une belle turquoise.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire