Deux trous noirs dessinent un regard de rêveur.
Une face rosée tâchée de zèbre opale,
Semble se réveiller dans la douce pâleur
D’une nuit envoûtante presque musicale.
Et le fond du tableau, aux teintes bariolées,
Relève l’innocence de ce thème enfantin
Où le piano se cambre en rondeurs musclées,
Et dont les touches noires s’habillent de satin.
Un signe étrange et fauve recouvre des mesures
Et les notes dansantes d’une page jaunie.
Une main vague et fine, juvénile ossature
Retient un instrument
dont le cuivre est terni.
Un autre compagnon écoute la rumeur
Du souffle de la flûte et des curieux accords
Et s’efface soudain dans un sourire moqueur
Les oreilles troublées par le bruit du dehors.
Le cadre transparent ajoute à la lumière
Et revêt doucement la scène du tableau.
On dirait, suspendu, d’élégante manière
Le concert inédit d’une œuvre de pinceaux.
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