Brise du
soir poudreuse et légère
Vent de sud-est et pluie passagère
Il règne
une véritable atmosphère
De calme
avant la vraie tempête
Les deux
lampes à huile reflètent
Les
préoccupations créoles coutumières
Pluie fine
tiède et tourbillonnante
D’une
fluidité impressionnante.
La queue du
phénomène se traîne
Et balaye
les îles avoisinantes
Dehors on
met en place des chaînes
Avec une
rapidité étonnante.
Soleil
voilé et larges éclaircies
On rentre
chez soi par des raccourcis.
Les ondes
diffusent un communiqué
Provisions
d’eau de gaz et de bougies
Avec
l’habitude nul n’est paniqué
Et protège
autant les jardins et logis.
Les
derniers points donnés sont alarmants
L’arrivée
du cyclone va, se confirmant.
Dans les
centres d’accueil on écoute
La radio.
La musique s’interrompt
Une voiture
est sortie de sa route
Plus loin
un câble électrique se rompt.
Le vent
souffle et tord les cocotiers
Il ne reste
plus un seul bananier.
Les bateaux
se sont détachés du port
Les animaux
cherchent un refuge
On apprend
qu’un cheval est mort
Dehors
c’est un véritable déluge.
Le calme
semble enfin revenu
L’œil du
cyclone a éloigné les nues.
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