Il vaque à ses affaires du soir au matin
Le téléphone en main, le crayon dans la poche
Et croit que le travail est son seul destin
Au point qu’il ne voit pas les choses qui clochent.
Il s’est levé très tôt, le visage embrumé
Et a bu son café sur un coin de palier
Il ne sait pas les maux de son fils enrhumé
Ni les soins de maison pénibles et journaliers.
Et sa femme lui souhaite une bonne journée
Toute habillée de frais et déjà maquillée
Il doit vite accomplir de nombreuses tournées
Et finit son adieu la porte entrebâillée.
Alors, elle ramasse les vêtements froissés
Et les livres épars répandus sur la table
Elle frotte et
astique les jouets poissés
Du garçon qui dors d’un sommeil impeccable.
Déjà elle prépare le repas quotidien
Et songe à son mari qui travaille beaucoup
Pour qu’elle puisse ordonner et mener à bien
Le train de la maison, en ménageant les sous.
Le voici revenu, harassé, fatigué
Il raconte les faits et gestes du patron
Les lois et les arrêts qui seront promulguées
Et embrasse, content, son petit poltron.
Ils se retrouvent enfin, ce soir de semaine
Et projettent ensemble les futurs lendemains
De fabuleux matins d’été où l’on se traîne
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