Sur la console brune aux marbrures serrées
Boucle un petit cheveu d’un blond vénitien
Il s’échappe du coffre aux lames ajourées
Des images d’antan, des souvenirs anciens.
Une tête enfantine au doux minois songeur
Pose sur sa mère un visage enjôleur.
Coffres de cèdre blanc ou rose d’Amérique
Remplissent de mystère la table rouge indienne
Une porcelaine aux formes pléthoriques
Repose sur le bras d’une méridienne.
Il semble interroger ses secrets de naissance
Et regarde les nues avec impuissance.
Et le jacaranda des lames du parquet
Se dore au soleil d’un voile transparent
Il arbore un dessin soigneux et coquet
Sous les yeux des tableaux froids, indifférents.
Les boucles dorées assombries par le temps
Ont celé leur histoire jusqu’à la fin des temps.
Des essences de bois au doux parfum de miel
Envahissent la pièce aux mémoires effacées
Un voile se soulève et découvre le ciel
Il pénètre un souffle d’arômes herbacés.
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