Bienvenue sur mon blog

Petite promenade singulière dans mon univers.
Je vous invite à partager mes amis les livres, la peinture, le dessin, la musique.
Mais aussi tous les moments de la vie.

Rechercher dans ce blog

lundi 29 avril 2013

Le deuil.Galane.2013.


           

Tu es partie si loin que je ne perçois plus
La chaleur de ton corps et ta voix s’évanouit.
Je cherche dans la nuit ton visage et tes yeux
Mais ton regard me fuit, tu as l’air résolu
À me laisser sans toi, à me faire tes adieux.
Ma détresse est si grande que je me suis enfoui
Sous un lourd matelas de tristesse et de peine.
Je t’appelle en silence et tu ne m’entends pas.
Je dois être une enfant si petite sans toi,
Tu es un monument que j’aime à perdre haleine
Je te berce en secret, je ne te quitte pas
En dépit de la mort, malgré tous mes effrois.
Peux tu me dire enfin comment me supporter
Et vivre pleinement une vie sans regret
Alors que tu n’es plus, que je suis malheureux
Je voudrais simplement t’aimer et t’apporter
Des preuves d’amour mais je suis sans arrêt
À rêver du passé et des beaux jours heureux.
Qu’importe le silence et le poids des années
Tu me manques, maman, je voudrais t’écouter
Me dire des mots doux et calmer mon chagrin
Mais mon âme se traîne, me voilà enchaîné
Incapable de rire, je ne sais que douter
Et mettre au panier mes désirs sous-marins.
Où sont donc tes beaux yeux, ta rousse chevelure
Et ton air si fringuant, je me plais à songer
Que tu les as gardés pour retrouver mon père
Dans la nouvelle nuit, dans les éclaboussures
De pluie et de soleil qui hantent les vergers
Pour vous aimer encore au delà des frontières.
Ton sourire endiablé et tes douces manières
Doivent le consoler de vos cendres conjointes
Vous pouvez bien danser et rire à petit bruit
Je suis sûre qu’en parlant tu restes son altière
Quand même au fond de toi tu le pries à mains jointes
De te tendre la main et tout ce qui s’ensuit.
Je vous entends parler dans mes nuits de détresse
Et je chante avec vous des lendemains rieurs
Enfin je me réveille et découvre le vide
Du monde du matin et des jours sans caresse
Je quête en espérant me retrouver ailleurs
Mais vos âmes se gainent en un corset rigide.
Hier je vous ai vus tous deux endimanchés
Partir pour un voyage en Afrique lointaine.
Vous me disiez adieu pour mieux nous retrouver
Car il n’est de croisière dont on ne revient pas.
Vos ombres me regardent d’un air détaché.
Je suis découragé et ma prière est vaine
Je ne sais plus vraiment ce qui doit arriver
Je souhaite que ma peine ne finisse pas.
Où es tu donc maman en ce moment propice
Aux bourgeons de printemps du joli mois de mai
Respires tu encore le parfum des lilas
Ou les pommiers en fleurs ou bien d’autres épices
Ou tournes tu la tête en disant que jamais
Tu reviendras me voir, que tu restes là bas.
Dis moi que ta souffrance est finie aujourd’hui,
Qu’il ne restait de toi que de vieux souvenirs
Qu’il faut partir un jour, que jeunesse s’enfuit
Et que je dois vivre au lieu de réfléchir.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Qui êtes-vous ?

Ma photo
Je vis dans l'Ile de La Réunion depuis novembre 1970 et je m'y plais. J'ai fait toute ma carrière d'enseignante à La Réunion. J'aime dessiner, peindre, coudre, lire et écrire.