Il attendit longtemps sous une pluie
battante
Espérant la revoir ne serait-ce un instant
Elle lui avait écrit une lettre
inquiétante
Où le mot de rupture revenait,
insistant.
Il passa en revue ces dernières
années
Et ne vit pas en quoi elle était
offensée
Elle disait : mon ami est fort
attentionné
Le quitter serait chose la plus
insensée.
Et l’averse à présent détrempait ses
souliers
Il s’était réfugié sous un abri
étroit
Tous les passants fuyaient en
troupeaux réguliers
Pour courir se réchauffer sous leur
propre toit.
Une forte rafale emporta une bâche
Qui déversa son eau comme un fleuve
violent
Et rompit d’un seul coup toutes les
attaches
Sur le sol affluait un terrible
torrent.
Les commerçants fermaient maintenant
leurs volets
Et se courbaient, pressés de
retourner chez eux
L’eau arrivait presque jusqu’au bas
des mollets
Sur le trottoir des bus, certains
faisaient la queue.
Il regarda, inquiet l’heure à sa
montre
Que pouvait-elle faire désormais
sous la pluie
Il était si heureux de faire cette
rencontre
Elle disait : je ne pourrais
jamais vivre sans lui.
La place s’éclaira car la nuit
descendait
Il serra son manteau dans un frisson
de peur
Elle a du me quitter, pourtant, je
m’attendais
À ce qu’elle écoute les élans de mon
cœur
Soudain, elle arriva tout aussi
détrempée
Et elle cria son nom dans un éclat joyeux
Il ouvrit son manteau pour la tenir
drapée
Ils venaient de prouver qu’ils
étaient amoureux.
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