Les
petits cafards aux carapaces blondes
Tricotent
prestement dans le fond des tiroirs
Ils
quêtent dans leur incontournable ronde
Les
miettes de survie oubliées dans le noir.
Et
la belle éphémère se colle au plafond
Ses
ailes transparentes s’agitent vivement
Et
tombent en valsant sur le rouge perron
Tandis
que sa chenille rend l’âme tristement.
Les
blattes ou cafards et autres cancrelats
Se
jettent avec bonheur sur le noir vermisseau
Se
disputant la chair de ce nouveau repas
Leurs
antennes se heurtent à chacun des assauts.
Et
de leurs yeux saillants on ne voit que du noir
Leurs
pattes crochues dans le crépuscule
Happent
une fourmi dans un coup de boutoir
Elle
sera sacrifiée au bal des mandibules.
Un
joli porte queue aux élytres blanchâtres
Plane
et se pavane au vent d’une fenêtre
Il
butine et se pose sur le manteau de l’âtre
Puis
s’envole attiré par les fleurs champêtres.
Un
argus bleuté et ses frères de nacre
Passent
timidement sur les trèfles jaunis
Et
dansent leur parade faite de simulacre
Ballet
majestueux aux courbes infinies.
Et
la belle phalène aux ailes mouchetées
Déplie
sa robe blanche de voile coloré
Et
monte sur ses pointes en danseuse d’été
Pour
goûter au pollen d’un pistil doré.
Les
écailles fermières en habit de soirée
Ajustent
leur cravate d’un noir de charbon
Et
les tâches de lait finement décorées
Rehaussent
le costume de ce beau papillon.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire