La lune
dessine des collines bleutées
Où des
pointes feuillues se dressent fièrement
Et le ciel
étonné contemple ces beautés
Que la nuit enveloppe imperceptiblement.
Un tout
petit clocher s’efface tristement
Ses
dentelles se perdent dans le noir lointain
Et les
toitures se fondent mélancoliquement
En attendant
de vivre un radieux lendemain.
Un menu
ruisselet aux mousseuses clartés
Bruisse et
se meut sous l’épais manteau
De forêt et
dégage une sérénité
Un hérisson
se cache sous un arbrisseau.
Une meute
de chiens efflanqués et malades
Détourne du
buisson des restes de poubelle
Et continue
lentement sa promenade
Attendant
le jour ou bien l’aube nouvelle.
Un volet
claque au loin et plonge dans le noir
Un carré de
lumière sur un mur délabré
Un ruisseau
maigrelet coule d’un réservoir
Abreuvant
un minuscule invertébré.
Mais voici
que le ciel à l’horizon pâlit
Et bleuit
les ardoises du fait des maisons
Sur le sol
la mousse brune ensevelit
Vermisseaux
de lichen, chenilles à foison.
Et la ville
endormie respire la rosée
La brise
légère qui berce les platanes
Secoue les
branches lourdes, ankylosées
Et cassent d’un
seul coup les feuilles qui planent.
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