Quelle étrange fiction que
deux serpents d’hiver
Qui confèrent gaiment de la
pluie, du beau temps
Qui discutent à l’envie sur
des sujets divers
Comme s’ils s’étaient perdus
de vue depuis longtemps.
Un vase féminin au grand col
délicat
Pointe sa chevelure dans le ciel
rose tendre
Et laisse tomber des fleurs aux
marbrures incas
En traînes aguichantes pour
qui se laisse prendre.
Sous le globe évasé des
sortes de poulaines
Retiennent le corps souple et
ventru qui ondule
Et le regard fermé hautin de
châtelaine
Rêve insidieusement des temps
de canicule.
Un landau grenadine à patte
de volatile
Promène sur son dos une jeune
souris.
Elle se pavane au rythme d’allure
juvénile
Imposant sa démarche au
serpent attendri.
Le fond parme et satin du tableau se dessine
Et des bulles rosées se
perdent dans le ciel
Il pointe une toiture aux
allures abyssines
Perdue dans le fondu d’un sol
immatériel.
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