Sur la table de verre aux
pieds droits travaillés
Une lettre brûlée se déplie
lentement
Il s’échappe des mots aigus
de pierre taillée
Qui tranchent dans le vif
imperceptiblement.
Un parfum de rupture invisible
s’exhale
Du cendrier de fer dans un
acre remous.
Une flamme perdue éclaire par
intervalles
La cendre des écrits qui
soudain se dissout.
Seul un cri dans la nuit de
tristesse maligne
Anime le salon où les volets
fermés
Ne permettent plus de lire
entre les lignes
Une histoire qu’on avait
autrefois sublimée.
Et le froid envahit la pièce
abandonnée
Où le regard perdu d’un amant
esseulé
Se traîne sans envie sur la
page tournée,
Versant sur son amour des
larmes refoulées.
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