Un joli dragon vert à la tête
fleurie
Secoue sa longue queue aux
épines d’acier.
Son ventre dessiné de
quelques marbreries
Ondule savamment dans un
geste princier.
Il sourit à la vie et à son rejeton
Bercé dans un landau de fer
et de fumée.
L’enfant à la crinière de
bronze et de béton
Se tourne vers sa mère comme
à l’accoutumée.
Ils parlent un dialecte
obscur et étranger
Et se meuvent en glissant sur
la terre brûlée.
Les herbes prolifères se
plient sous le danger
Égrainant leur semence sous
les pattes ongulées.
Une fleur géante contemple le
soleil
Et semble se courber pour une
révérence
Elle vient de croiser un
couple sans pareil
Et salut l’équipage avec
déférence.
Les nues déchiquetées
assombrissent l’azur
Et des ombres jaunies éclaboussent
le ciel.
Des astres échevelés aux
mèches miniatures
Se noient pour disparaître en
points circonstanciels.
Cette maternité pourtant si
ordinaire
Est le souhait merveilleux
d’un délire enfantin
Où chaque être survit pendant
des millénaires
Et où l’amour demeure du soir
jusqu’au matin.
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