Hermione sur ses pattes
cuivrées de velours
Agite son pompon de couleur
ambre clair
Elle rêve d’un ciel où
poussent les amours
Et s’évade en silence en
aiguisant son flair.
Un arbre noir se meurt élancé
vers les nues
Et ne cache plus rien dans
ses bras effeuillés
Présage ténébreux d’un
malheur contenu
Ou bien vide des lieux que
l’on croit endeuillé.
Un lapin se retourne sur sa
boîte fleurie
Et porte dans son sein le
vide d’existence
Vie courte et passagère d’un
petit sans abris
Quand le terrier n’a plus la
moindre effervescence.
Hermione en ses cheveux
emprisonne l’espoir
Et considère enfin les bribes
d’un chemin
Son assise pâlotte dans le
rose du soir
Est offerte aux passants
augustes et souverains.
Son dossier de métal fait un
cercle commode
Et brode de motifs de perles
tourterelle,
Ses antennes pointées comme
un gastéropode
Sous ses jambes tendues de
belle jouvencelle.
Un arbrisseau meurtri basané
et coupant
Se tord sur le sol bistre et
teinté de garance
Tandis qu’une lune parme
voyage en s’estompant
Derrière le gris du ciel en blême
transhumance.
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