Elle écoute attentive à ne
pas faire de bruit
Le son du phonographe et
semble émerveillée.
Et son cou de déesse du son
épanoui
Se tend vers le bonheur d’un
jour ensoleillé.
Ses grands yeux bleus des
mers tanguent sur la musique
Et sa bouche murmure des propos
sibyllins
On dirait que le temps
soudain anesthésique
Arrête et suspend les timbres
cristallins.
Le cornet argenté se cambre
et se propage
Quand la pointe d’acier
diffuse une chanson
Le corps de l’appareil semble
à son avantage
Et repose son pied dans un
petit frisson.
Un appel soudain d’un
téléphone ancien
Dérange le silence qui suit
chaque refrain
Le ventre noir chiffré secoue
le musicien
Obligé de répondre vivement
sans entrain.
Car il n’est plus question d’ouïr
la mélodie,
Le regard suspendu interroge
le ciel
D’azur et de rosée qui déjà
resplendit,
Goût sucré de plaisir aux
jolis tons de miel.
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