Des feux follets immenses
s’échappent des prairies
Et retombent en poussière de
lumière sidérale
Le ciel est encombré de mille
broderies
Éclairant les fourrés comme
une cathédrale.
Des lianes élancées presque
tentaculaires
Se parent de dorures et
flamboient dans la nuit,
Capiteuses et géantes aux
teintes autoritaires
Dont les feuilles pointues
redescendent en pluie.
Petite souricette est couchée
sur le flanc
Bercée dans un landau de
facture curieuse.
L’ombrelle dentelée aux
parures jaune franc
Protège des éclats des nuées
capricieuses.
Des bras articulés aux vertèbres
de fer
Émergent du passé des aubes
éclatantes
Et dansent follement sur un
rythme d’enfer
Le temps signe une trêve de
façon inconsciente
Les pattes étirées sous sa
jupe plissée
La reine du moment se faufile
en silence
Ses yeux de perle rare et de
vert métissés
Évoquent les saisons de vive
turbulence.
L’éther suspendu nous offre
plein de lunes
Rayonnantes et glacées,
étoiles fulgurantes
Qui se mêlent en rêvant sur
des ondes opportunes
La saveur du présent est parfois
rassurante.
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