Le canard à long cou de haute
société
Se retourne, troublé et
regarde en dessous
La drôle de machine dont le
corps argenté
Se pare de fioritures et de
nombreux froufrou.
Sur le col à boutons du
canard étonné
Brille des petits feux
éclairant son minois.
Le corps qui se dilate,
rondement ordonné,
Repose enfin sa patte et
demeure pantois.
Une fleur à tige folle
illustre la beauté
Et la sérénité de la bête
sans plume
Trémière ou orchidée soudain
arc-boutée
Qui plante le décors, invente
le costume.
La machine prétend qu’elle
n’est pas obligée
D’être utile et servir à on ne
sait quel emploi
Elle ferme son oreille
offensée, outragée
Et nappe son corset de
lettres de patois.
Et sa rotondité se pavane oscillante,
Se pique aux milles feuilles
acérées et pointues
D’une plante cactée aux
épines saillantes,
Se mure dans le secret, se
drape de vertus.
Sur le sol coloré d’orange
mandarine
Il ne pousse plus rien, c’est
le vide absolu
La lune échevelée sert d’annonce
divine
Illuminant le ciel et nos
deux farfelus.
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