Un cœur solitaire s’est noyé dans la foule
Et cherche l’âme sœur au détour d’un chemin
Mais il est emporté par une grande houle
Qui pousse dans son dos et le plaque soudain.
Comment trouver ici ce qui n’existe pas
Et croire que l’ami va venir nous chercher
Alors qu’on est petit, marchant pas contre pas
Et qu’il n’est plus question même de s’épancher.
Et les bras le bousculent et l’emmènent au loin
Ils brassent l’air chauffé par tout un régiment
Qui happe les rayons d’un soleil incertain
Et navigue au hasard pendant de longs moments.
Et notre âme perdue s’aventure, obtempère
Scrutant dans cette masse une sœur jumelle
Lors, elle s’agite, se redresse et espère
Chassant les sourires de fête occasionnelle.
Mais la fête est finie et la foule s’égaille
Les gens ont massacré les herbes des talus
Ils rentrent chez eux dans une belle pagaille
Abandonnant tous ceux qu’ils ne reverront plus.
Le soir alourdit l’immense solitude
Et redonne à chacun sa place d’autrefois
Le cœur triste retrouve ses vieilles habitudes
Et pense que ce sera pour une tout autre fois.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire