Il danse en écartant ses bras enrubannés
Et saute en criant des termes sacrilèges
Suspendu au fil des nombreuses années
Où l’on se croyait pris par des sortilèges.
Et les os de carton, les boissons maléfiques
Se trainent sur l’autel de la cérémonie
Où l’on va porter des sentences magiques.
Les condamnés se tordent sous cette avanie.
Dans un plat de métal une poule normande
Est couchée sur le flanc et attend le couteau
Qui va la sacrifier et l’offrir en offrande.
Les prières sont lues en dessous du manteau.
La danse continue dans le rythme profane
Et le prêtre drapé de rouge et de blanc
Lance des gémonies, démêle des arcanes
Et frappe les fidèles à genoux sur un banc.
Après la longue messe et les lamentations
Une main diabolique menace les esprits
Qui sont venu chercher la haute rédemption
Le diable se faufile dans la masse et sourit.
Le sang des immolés coule en fleuve roussi
Par les lames de feu balancées par le prêtre
L’autel est un champ de plumes cramoisies
Qui est sensé guérir le mal de certains êtres.
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