Musiques et trompettes, les chats en colère
Hérissent le pelage et miaulent fortement
Le peuple estudiantin a déclaré la guerre
Aux matous de la ville, les chassant bruyamment.
On tape sur le fer et frappe les chaudrons
On cogne hardiment sur la gente féline
Et l’on court en tous sens en clamant des chansons
On écrit sur les murs des choses divines.
On tourne en dérision les pauvres bestioles
Victimes innocentes du mal des humains
On se contorsionne, on hurle et on rigole
Car la gaité d’un jour n’a pas de lendemains.
Et la belle bourgeoise regarde à sa fenêtre
Le long charivari et la fête burlesque
Elle ne veut pas perdre un seul millimètre
De cette mascarade pourtant si grotesque.
On pendouille les chats, on les pend aux crochets
On mime leurs atours et l’on saute partout
Les pierres fusent, bruyantes et vont ricocher
Sur les toits des maisons où vivent les matous.
La fête se finit dans un bon bain de sang
Où la boisson anime quelque peu les esprits
Et puis le lendemain on rentre dans le rang
L’an prochain tous les chats seront encore surpris.
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