Ombres délicates et lueurs de tristesse
Ivresse de désirs de restes de soirées
Griffes acérées d’une main de tigresse
La peur de se sentir mille fois dévoré.
La pénombre persiste et ferme les volets
Des âmes grisonnantes et vides d’existence
Les minutes s’étires dans de pâles regrets
Au cœur il subsiste des flux de violence.
Les mains ivres d’aimer de replient tout d’abord
Et cherchent dans l’ennui les reflets de la vie
Un souffle d’énergie et d’angoissants remords
Autorise l’espoir d’un élan de survie.
Et le cœur altéré se surprend à gémir
Et frappe de grands coups pour respirer encore.
Il rompt les amarres dans un dernier soupir
Pour saisir à longs cris la sève de l’aurore
Le mal se dissipe par ondes successives
Puis revient écorner les moments de bonheur
Il se relâche et prend une pose lascive
Comme si le temps ne comptait plus les heures.
Un nuage rosé altère la lumière
Et place dans le ciel une ombre vague et rousse
La froidure pétrit les âmes dans la pierre
Et recouvre les corps d’une brise de mousse.
Dans la terre amollie par l’ondée souterraine
Des appels au secours s’échappent des linceuls
Il monte un feu follet de rafales soudaines
Les morts n’en peuvent plus et s’évadent tout seuls.
Les compagnons de vie s’acharnent à mourir
Ils rompent les silences et murmurent tous bas,
Ils gravent des poèmes que nous ne savons lire.
Les morts et les vivants ne se rencontrent pas.
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