Chaise longue et parasol sont ici repliés
Pour servir l’été et prennent la poussière
Ils rappellent de loin la chaleur oubliée
Et barrent le chemin de quelque panière.
Dans le long débarras de choses inutiles
Des morceaux de carton et de bois sont rangés
Ils devaient emballer plein de choses futiles
Et semblent ne vouloir pas être dérangés.
Une lampe cassée est posée sur le sol
Adossée aux replis d’une toile bâchée
Une vieille machine affleure une console
Dont le beau piètement a été arraché.
Le tableau coloré d’une toile de maître
A l’air parachuté dans ce triste univers
Et l’on a bien du mal à pouvoir reconnaître
La fine signature placée sur son envers.
On se demande alors comment est la demeure
Qui jouxte cet endroit où les choses périssent
Où la mémoire des biens et souvenirs meurt
Peut-être y trouve-t-on une ambiance plus lisse.
Une fenêtre ouverte confirme cette idée
Que chaque chose est belle, parfaitement cirée
Le linge suspendu est finement brodé
La lampe du salon doucement éclairée.
Sans doute la remise est-elle peu visitée
C’est pourquoi on y trouve des choses anciennes
Heures de mélancolie et de longue nuitée
Lunes froides et denses de pluies séléniennes.
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