Bien sûr monsieur le duc n’en
croit pas ses oreilles,
Qui, dans ses bas de soie et
rubans de velours
Ne peut s’imaginer dans un
tel appareil
Il ne sait des habits que la
mode de cour.
Il toise avec dédain le
guerrier de métal,
Mesure la densité de cet
accoutrement,
Et jauge avec effroi le poids
monumental.
Le justaucorps de toile tient
du raffinement.
Il ne peut concevoir ni même
supposer
Se passer de dentelles et
maintes broderies
Du reste sa perruque ne
pourrait pavoiser
Et serait dépouillée de sa
coquetterie.
Comment pouvez vous donc vous
mouvoir prestement
Dit le duc au soldat que la
rencontre amuse
Votre cotte de maille gêne
tout mouvement
La danse de salon serait des
plus confuses !
Mais je ne danse point, je
guerroie pour la France
Et je salue mon roi qui joute
à mes côtés
Je ferraille debout, ne
crains pas la souffrance
Et ne suis pas jaloux de vos
cents privautés.
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