Les quelques pendeloques qui
tombent du néant
Aux cristaux éphémères en
forme de laurier
Irradient les fougères,
abreuvent les étangs.
De la pluie de lumières
émergent des guerriers.
Une tête d’oiseau à plumes
métalliques
Attache son regard au ciel
multicolore.
Elle darde de ses yeux les
êtres faméliques
En quête d’une proie, de
petits pyrrhocores.
Une queue de panthère balaye
les humeurs
Qui planent sur le sol,
affleure le végétal
Et déplace, sournoise, les
intimes rumeurs.
Un bout de vie s’accroche au
sourire de métal.
La plaine se souvient des
plaintes de jadis
Et renvoie aux passants ses
fantômes d’étain
Le cloaque arboré cache un
sous-sol métis
Et pleure un chant d’amour au langage incertain.
Et les soldats figés dans leur
corset de maille
Soupirent et se lamentent et
hantent la forêt.
Il n’est plus de misère qui
brûle les entrailles,
Le masque des vainqueurs a perdu ses apprêts.
Adieu poussières de vie
héritées des campagnes,
Les squelettes s’habillent de
peau de lapin,
Prisonniers des musées qui
leur servent de bagne.
Madame à sa fenêtre est morte
de chagrin.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire