Voyez vous cher ami, au fond,
ce vieux château
N’est que ruine du siècle,
comme votre serviteur.
La toiture s’effrite et se
noie sous les eaux
Je n’ose le montrer à bien
des visiteurs.
Je ne puis accéder aux étages
du lieu,
Mes forces m’abandonnent, me
voilà souffreteux,
Je n’ai plus le goût des
chasses en banlieue,
Je lègue tout ceci à mon
arrière neveux.
Comprenez que mes gens vont
bientôt me quitter
Lassés de tant de frais
qu’impose la maison
Je ne peux vendre hélas sans
me discréditer
Les terres et les domaines
avant la fenaison.
Mon habit est mon luxe et j’y
suis attaché
L’illusion de grandeur
escorte mon esprit
Et me tient lieu de canne,
car je suis entiché
Des parures d’antan, vous
l’avez bien compris.
Daignez accompagner ce vieillard courtisan
Et veuillez pardonner cette
fuite d’humeur
Qui m’a fait délivrer ces
aveux déplaisants,
Goûtons encore un peu ce
matin de fraîcheur.
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