Le lac est vaporeux de troubles
verdoyants,
Les longs poissons d'argent
illuminent le ciel
Et les fruits minuscules au
tomber larmoyant
Éveillent les soupirs et les pêchers véniels.
Le feuillage bleuté descendant des ramures
Se mêle aux cheveux courts d'une herbe un peu folâtre
Aucun son ni d'abri sous les
brunes toitures
La nature nous hasarde un sublime
théâtre.
Et le marin d'eau douce aux rames de métal
Se pose ingénument sur la mousse des près
Il mesure l' équilibre sur son piédestal
Écoutant les rumeurs de certaine forêt.
Aucun mat de misaine ni de voile
gonflée
Le temps est au silence et la vie
en arrêt
Le vent tiède caresse les ronces emmitouflées
Et se griffe au cactée exprimant des regrets.
Une âme de
passage au coffre bigarré
Se demande où aller, demande son chemin,
Elle toise le marin d'un œil démesuré
Et croise ses genoux comme on
croise les mains.
La poupe du bateau écoute et s'interroge
Et murmure au marin quelque sage
propos:
Bien sûr nous avançons au
rythme de l'horloge
Et rêvons d'amitié sur
cette aire de repos.
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