Le pousse-pousse est ravi, il
ne porte personne
Au grand soulagement de l’âne
qui soupire.
Il faut dire que bien peu, parmi
les autochtones
Ne savent utiliser ce curieux
point de mire.
De là à supposer qu’il
n’avance jamais,
Et reste sous les arbres à
brouter gentiment
Il n’y a que deux pas, il a
l’air si distrait !
Mais peut-être attend-t-il
quelque accompagnement.
Le ciel jaune et roux
décolore la nature
Seul, un fond de grisaille,
persiste à l’horizon,
Le lilas se trémousse avec
désinvolture
Et parfume la mousse
recouvrant le gazon.
Une ânesse endiablée rit de
cette aventure
Et porte dignement les œufs
d’une couvée.
Elle cale sont bât fleuri sur
ses joyeux fémurs
Et cherche à converser avec
le désœuvré.
Mais l’âne ne sait pas
comment se retourner
Sans faire basculer son plaisant
équipage.
Aussi les deux compères
doivent-ils se borner
Aux échanges badins, à
quelques bavardages.
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