Comment voudriez vous que
j’explique au petit
Que la théière à pied est une
âme vivante.
Il me demande aussi quels
sont les graffitis
Qui décorent le versoir de la
belle brocante.
Vraiment je ne vois pas, sinon
interpréter,
Ce qu’on dit des objets qui
vous parlent en secret
Qui misent sur le temps pour
vous faire regretter
De n’avoir pas connu plus d’aveux
indiscrets.
Et l’enfant voudrait bien
goûter aux confidences
Et partager l’histoire des
ancêtres cuivrés
Façonnés et usés par tant de
connivences
Et qui peignent le luxe des
matins désœuvrés.
L’objet gonfle le ventre et
montre ses atours
Elle invente des poses, met
de la poudre aux yeux,
Enjolive et séduit par sa danse d’amour
Et plaide pour charmer en des
mots langoureux.
Lors, l’enfant qui comprend
tout ce que dit sa mère
Se trouve fasciné par
l’histoire du passé.
Et la théière relate des fastes
éphémères
Et mesure la chance de n’être
point cassée.
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