Pauvre fille
enragée, mendiante d’amour
Tu t’uses à
ruminer en pensant que demain
Sera tout
aussi noir que la tombée du jour
Et qu’aucun
ne viendra pour te tendre la main.
Sans doute as
tu raison de croire que ton destin
Est marqué
par la mort et la fuite du temps
Que le diable
opportun se lève bon matin
Pour hanter
ton chagrin y mettant du talent.
Où sont
passés les ans et les heures de lumière
Le bonheur de
rêver comme rêve un enfant
Le jardin
potager et les roses trémières
Tous ces
moments heureux étaient si importants.
Que tu ne
saches plus où donner de la tête
Ni comment
supporter le vide de l’après
L’absence et
le manque jouent les troubles fête
Et empêchent
de vivre autrement qu’à regrets.
Et tu
voudrais écrire ton amour singulier
Pour ta
pauvre maman qui partit l’an passé
Et tu meurs
de songer que ce nouveau palier
Abîme ton
esprit et noircit tes pensées.
Tu cherches
au loin ces yeux qui te regardaient vivre
Et tu ne
trouves rien ou seulement une ombre
Le cœur lourd
et battant dans la fièvre s’enivre
Il ne reste
plus rien que des remords sans nombre.
Reviens à la
vie !cries ton âme déçue
Serres moi
dans tes bras, oui, serres moi encore
Si coquine
maman si câline et têtue
Que ton rire
en grelots redevienne sonore.
Mais il ne
reste rien qu’un silence banal
Le gris du
désespoir d’un appel sans réplique
Dans la nuit
des idées pas le moindre fanal
Le retour à
la vie est pensée utopique.
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