Symbiose de couleurs de rose
majesté
Des pétales de fleurs
alanguis sur le sol
Brunissent intimement,
dernière volupté,
Et viennent se faner au bas
du parasol.
Et la bergère bleue de velours
côtelé
Se gonfle sous la brise que
l’été parfume
Des ramages fleuris sur ses
bras potelés
Recouvrent le tissu comme un
voile de brume.
La pâleur du soleil anoblit
les senteurs
Et rend évanescent l’esprit
des géraniums
Contre la véranda semblent
goutter les pleurs
D’une rosée tardive au pied
d’un anthurium.
La semaine finie les derniers
travailleurs
S’allongent, amollis sous la
tiédeur du soir
Et rêvent alanguis de
promesses d’ailleurs
Étreignant d’une main une
mante accessoire.
Aussi le soir venu sous la
lampe tempête
Éclairant le dehors d’un
jardin exotique
Viennent les papillons et les
petits insectes
Tournoyant sous l’haleine du
vent des tropiques.
Et la rumeur de ville semble
enfin s’apaiser
On n’entend plus ici qu’un
lointain passager
Une mouche se pose comme on
pose un baiser
L’esprit serein du maitre
peut soudain voyager.
Vertige du moment qu’un air
vif importune
La lenteur des minutes avive la
paresse
Un petit embryon de matière
de lune
Illumine la terre comme une pâle
caresse.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire