Que de
senteurs perdues dans ce vent de marée
Où la brise d'été défaisait nos cheveux
Dans
notre pauvreté de tenues chamarrées
Espérance de cœur joyeuse dans les yeux.
Les
jambes salées et les pieds envasés
Nous
trainions dans la mer nos savates à jours
Cherchant
les larges praires parfois enlisés
Nous
comptions en silence notre pêche du jour.
Je
respire l'océan en traînant mes pensées
Dans l'abîme d'idées qui vont de ça de là,
Qui
parcourent le varech et coquilles passées
Au tamis
de nos doigts du sable que voilà .
Que voici
donc le goût des étés d'autrefois
Du diable
par la queue, des amours enfantines
Des repas
de poisson rôtis au feu de bois
Des
histoires de familles qu'on dit en comptine.
Était ce le bonheur de nous
voir attentifs
Écouter les leçons comme on dit une messe
Nous étions généreux et alors créatifs
Et nous
nous nourrissions de mots et de caresses.
Et le
vent souffle encore sur les courts tamarins
Ivres de
sel et d'eau que transpire la marée
Et l'on
court se sécher en cassant quelques brins
Sauvages
et vivifiants comme pour se parer.
Et sous l'eau le roulis des galets sonne alors
Ton grave
et régulier qui coule et qui
transporte
Les plus
vieilles idées, les plus tristes remords
Qui berce
doucement et frappe à notre porte.
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