Dans les éclaboussures de
lunes par milliers
Des filaments moirés de trame
pelucheuse,
Toiles enchevêtrées au lichen
familier
Conspirent dans la nuit aux
vives nébuleuses.
Des diamants incertains
illuminent le ciel
Et roussissent les fleurs
refermées depuis peu
Il s’échappe une pluie
d’étoiles artificielles
Qui dansent follement en ronds
vertigineux.
Les comtesses, ravies ont mis
leurs gants de peau
Maquillant leur regard de
lumière tamisée
Des œillets de poète, présent
de jouvenceau
Se hissent fièrement dans les
nues irisées.
Une houle feuillue agite
l’atmosphère
Et colore vertement le
parterre indécis
Vertueuses pensées ou
ébauches éphémères
Soulèvent des désirs vagues
et imprécis.
Madame est en chemise de soie
cartonnée
De mauve et de fuchsia et la
tête en cheveux
Elle drape sa vertu et mesure,
étonnée,
La noble demoiselle qui la
fixe des yeux.
Elle ne s’incline pas devant
sa majesté
Et montre ses atours de rose
et de velours
Qu’importe une comtesse, une
autre dignité,
Elle saura charmer les grands
noms de la cour.
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