La voici qui s’en va,
détourne ses émois
Abandonnant le chien attentif
et chagrin
L’enfant ne veut pas suivre,
il espère une fois
Que sa mère entendra son
désir enfantin.
Pourquoi laisser ici ce petit
animal
Qui souffre de la faim et ne
peut espérer
Qu’une main secourable et un
peu amicale
Le prenne en amitié pour le
récupérer.
Mais la mère n’attend pas,
elle est juste pressée
De fuir la misère qu’elle ne
peut ignorer
Elle accélère le pas, et l’âme
cuirassée
Elle hèle son petit qui ne
peut que pleurer.
Et le chien, intrigué observe
ce tapage
Il ne rêve plus rien, il a
trop attendu,
Et s’est cassé les dents à
prier aux mirages
Il regarde l’enfant comme un
bien défendu.
Dans la cour gazonnée il
reste des jouets
Et quelques friandises
oubliées en partant
Un gentil papillon et quelque
doux bleuet
Affligés comme lui des cœurs
récalcitrants.
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