Fiction imaginaire d’un
couple de poissons
Qui marche sur la terre en
robe de fripier.
Les écailles blondies au
soleil de saison
Se perdent dans les plis de
toile de papier.
Les oreilles en pavois
s’agitent souplement
Ondulantes et glacées de
reflets argentés
Elles orientent la course et
mènent savamment
La danse féérique d’une
flamme de beauté.
Et la queue du poisson
s’agite et vitupère
En nœud de papillon d’argent
échevelé
Elle ajoute une note élégante
et prospère
Et donne du piquant aux doux
écervelés.
Tandis que dans le ciel
enflammé du couchant
Une sorte de luciole aux
ailes déployées
Griffe l’air de ses pattes
avec un curieux chant
Et plane longuement dans
l’éther foudroyé.
Comme des boules menues, les
ocelles poilues
Ornent de leur pigment les
voiles de l’insecte
Et tâchent joliment sa parure
joufflue.
L’animal profère un étrange
dialecte.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire