Elle avait
décidé d’être souriante
De n’offrir
au public qu’un regard convenu
De paraître
toujours calme et avenante
Et que le
moindre geste serait contenu.
Alors, elle
sculpta le corps et le maintien
Elle
imagina des postures secrètes
Où la
raideur figée qui place et qui maintient
Laissait
présager une tenue d’athlète.
Elle rentra
le cou et figea son sourire
Les épaules
baissées et les coudes serrés
Elle ne
souhaitait pas que certaine put dire
Qu’elle
était étonnée, que dire, atterrée
De voir que
leur amie s’était laisser aller
Elle aurait
préféré ne plus jamais sortir
Que devoir exposer
et ainsi trimballer
Un corps et
un esprit qui la fasse honnir
L’existence,
alors elle s’employa aussi
À farder
savamment son visage pâlot
À gommer et
cacher des macules roussies
Pour offrir
un regard qui soit moins falot.
Elle vernit
ses ongles si joliment polis
D’un rubis
rose pâle ainsi que ses lèvres
Ce qui lui
conférait un masque anobli
Et semblait
refléter un accès de fièvre.
Enfin elle
coiffa sa brune chevelure
Aux boucles
rebelles tellement féminines
Elle
choisit pour le cou une rouge parure
Et offrit
un sourire de gracieuse gamine.
Alors elle
se posa, détendit son esprit
Le miroir
renvoyait l’image espérée
Elle venait
d’obtenir le premier des paris
Celui de se
plaire contre vents et marées.
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