Les
œillets de poète au rouge d’aniline
Se
mêlent aux œillets des bois au rose franc
Les
feuilles dentelées vertes et opalines
Transpirent
une rosée aux doux reflets nacrant.
Une
blessure sanguine recouvre les pétales
Aux
dentelles frisées et le cœur rose pâle.
On
dirait que pressée, leur tête dense et large
Repousse
les humeurs et parfums entêtants
Et
le pistil semble un frais effilochage
Au
charme printanier au luxe envoûtant.
Les
tiges longues et souples d’un vert d’amande
Plongent
dans le vase leur racine gourmande.
Et
l’échancrure rouge ou brune de la fleur
Se
déboutonne, éclate au vent timide et frais
Dispersant
des traits rayonnant de bonheur
D’intensité
suave aux généreux attraits.
Chacune
des touffes de ces pourpres bouquets
Offre
mille arômes délicats et coquets.
La
main qui les touche, amoureuse, enivrée
Câline
ces beautés d’un monde suranné
Elle
vaporise les fleurs de vapeurs givrées
S’égouttant
sur l’humus mousseux et satiné.
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