Grisaille
épouvantable où le noir accablant
Des âmes
condamnées à vivre au jour le jour
Assombrit
la lueur d’espoir d’un allant
Ou la vue d’un
rayon d’imperceptible amour.
Le
brouillard étouffant oppresse tous les cœurs
Et noie de
son chagrin les ramures vivantes
Il nappe la
raison de ses pâles humeurs
Et nimbe
les esprits de rumeurs déplaisantes.
Et l’on est
enlisé au plus profond de soi
Cimetière
malveillant d’espérances déchues
Où toute
chose meurt sous un immense poids
De peines
intolérables, de souffrances reçues.
Il n’est
pas un endroit où l’on veuille tourner
Pour fuir les
instants de peine inconsolable
Et l’on
voudrait mourir plutôt que d’ajourner
L’inattendu
soutien d’une main secourable.
Où se
trouve l’amour, où est-il donc celé
Rêve
inaccessible que l’on doit partager
Entre âmes
déjà prises et les cœurs esseulés
Et qui
pourrait au moins un jour nous soulager.
Mais le
vide est patent et l’attente incertaine
Le gris
fait son ouvrage et ternit l’avenir
Faut-il
encore souffrir de vigilances vaines
Et croire
que le soleil va enfin survenir.
Et les
ombres malignes contournent les murs
Qui
enserrent au tréfonds dans un fleuve noirci
Le restant
d’assurance et de bonne figure
Renvoyant à
l’infâme prison rétrécie.
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