Incurable addiction poétique et nocturne
Les rêves se déchaînent et crient leurs émotions
Délaçant les galons de plaisantes cothurnes
Excitant de délires et affabulations.
La nuit croit au miracle des mots et les suggère
Dans le creux des cheveux comme des bruits feutrés
Elle tisse des passions vivantes ou passagères
Et goûte aux mille feux des lointaines contrées.
Et les bras enlacés retombent à l’aurore
Dans le vide des draps d’une morne tiédeur
Et le regard défait voudrait sentir encore
Les relents agités des songes d’impudeur.
Il n’est pas un rayon du soleil de l’automne
Que l’on n’est pas reçu dans ces rêves étonnants
Où la gaité de vivre secoue et époumone
Où l’on respire loin des sujets convenants.
Quand le rideau se lève aux fraîcheurs matinales
La tête est envahie d’encombrants sentiments
Elle vaque aux décisions quotidiennes et banales
Et referme les portes révérencieusement.
Aussi le soir venu, les plus sombres pensées
Reviennent et tapissent le front en le plissant
Elles brouillent les idées de manière insensée
Obligent à se sauver de ces coups pourchassant.
Que la nuit vienne enfin éteindre les lumières
Que renaissent les heures de l’imagination
Après des vœux
certains ou de vagues prières
Pour que le jour amène quelque récréation.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire