Abandon
provisoire de griefs personnels
Calme plat
des humeurs qui poussent à se taire
L’esprit las
se méfie des élans solennels
Et recule
soudain devant tout commentaire.
Et le
cerveau contrit ramasse les morceaux
Et tente
vainement de les reconstituer
Mais la
pensée se drape derrière des rideaux
D’une
strate obscure comme pour s’habituer.
Qu’est-il
donc arrivé à cette intelligence
Pour
qu’elle refuse un combat régulier
Oubliant
tout d’un coup sa belle impertinence
Ses belles réparties d'orateur singulier.
Il n’en
fallait pas plus il y a quelques années
Pour monter
au créneau et s’élancer soudain
Dans
une conférence proprement ordonnée
Au lieu de
se murer dans un pâle dédain.
A croire
que les années effacent la rancœur,
Les
souvenirs cuisants et la méchanceté
Peut-on
oblitérer ses plus mauvaises heures
En se
cachant derrière sa seule honnêteté.
Ce soir il
ne dira plus rien de ses soucis
Il a courbé
le dos et souri tristement
Il relate
vainement quelques faits imprécis
Son esprit
se retranche dans des égarements.
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