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mercredi 18 avril 2012

Souvenirs. Galane. 2012.

La tristesse surgit que l’on croit étrangler
Mais elle nous envahit et impose sa loi
Car les clichés jaunis d’une vie d’autrefois
Sont posées sur la table et elles nous font jongler
Du rire grave et confus à la mélancolie.
Nos chers disparus, nos amis de toujours
Nos parents tant aimés, nos premières amours
Surgissent du passé dans  une panoplie
De chansons ou de mots, d’odeurs familières.
Ils nous prennent la main imperceptiblement
Et viennent promener leur âme séculière
Confuse d’émotions et de troubles serments
Qu’ils n’ont pas pu tenir. Et la prison austère
Où ils sont contenus les prive de raison.
Seule l’eau de pluie abreuve et désaltère
Ces esprits qui hibernent au rythme des saisons
Et qui n’éprouvent plus la moindre sensation.
Nos cerveaux fous divaguent afin de retrouver
Le toucher de la peau et le parfum secret
Que le hâle marin pouvait seul dégager
Ou bien le souffle encore vivant de ces cheveux
Qui doraient au soleil d’un rayon passager
Ivres de liberté et de contours nerveux.
Les yeux gris des photos de colorent en vert
Ou d’un brun mordoré dans un sourire éteint
Livrant d’un seul coup la gêne et la misère
Ou de longues années de douloureux revers.
Une tristesse infinie à nouveau nous étreint,
Qui nous fait regretter la facétieuse mère
Ou l’active grand-mère à la puissante voix,
Une aïeule fervente qui jurait sur la croix.
Le regard étonné nous suivons les périples
Et fabuleux voyages qu’on faits nos parents
Et nous voilà conquis et sommes disciples
Prêts à visionner encore ces bons moments.
Un prénom nous échappe ou un mot inventé
Création pittoresque et gaiment maternelle
Que nous saluons d’un rire affectueux
Ravis d’une intrusion joliment pimentée.
Et nous glissons alors, aussi respectueux
Dans  la poésie et fougue paternelle.
Un pincement au cœur, on lit des passages
Heureux que tant d’esprit ait pu l’accompagner
Mais certains que nos voix portent un message
D’amour à ce père et qu’il va le gagner.
Et les pièces de titres aux lettres dorées
S’alignent joliment sur les livres reliés.
La moindre collection affecte une couleur
Qui maintenant pâlit par la fuite du temps.
Aussi les nerfs brunis par toutes les chaleurs
Des étés africains, des années oubliées
Se patinent et montrent leur âge indûment.
Il n’est pas un seul coin de fauve original
Qui n’ait gardé ses teintes feuillage d’automne
Ni  la tranche des pages, un blanc virginal.
Nos regards se promènent sur ce cher passé
Qui nous émeut, nous touche et nous étonne.
Il n’est pas si longtemps une voix résonnait
Rieuse, enchantée de la pièce voisine
Où cuisait un soufflet ou une tarte fine
Et les voix nous arrivent, rassurantes, vives
Qui s’adressent à l’enfant celui que l’on était
Fillette ou garçon que l’on affectionnait
Parti vivre et rêver sur une autre rive.
Naguère ou autrefois nous jouons sur les mots
Qui racontent maman aussi à l’imparfait
Sa mémoire est enfouie dans un petit îlot
Mais sans doute sent-elle nos caresses d’enfants.
Nous rangeons le livret des images d’antan,
Pleins d’amour, et fiers de nos chers parents
Qui vivent maintenant dans le moindre présent.

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Je vis dans l'Ile de La Réunion depuis novembre 1970 et je m'y plais. J'ai fait toute ma carrière d'enseignante à La Réunion. J'aime dessiner, peindre, coudre, lire et écrire.