Travailler un projet, penser à l’avenir
Se fatiguer un peu, mais travailler sur quoi ?
Il se demande même s’il devrait en finir
Avec la vie où rien ne se passe jamais
Avec les nuits sans rêve et sans vraiment d’amour
Avec les réflexions des parents vieillissants
Les considérations dont on a fait le tour
Et les serments souvent stériles et impuissants.
Il dit que l’inertie le gagne désormais.
Si tu rêvais un peu, d’indolente façon
Et que tu laissais place à l’imagination
Si tu abandonnais un moment, un soupçon
D’idée que ce maigre désert de pérégrinations
Doit moins à la fatigue qu’au vide d’intention.
Mais penser est coûteux et faire, pire encore
Il vaut mieux attendre qu’espérer un décor
Qui oblige et bouscule cette fatalité
Qui pousse à agir dans la réalité.
Mais ta flemme te pousse toujours à l’abstention.
Il soupire, se retourne, branche la radio
Et cherche une musique, se fait un scénario
Gesticule et imite les gestes d’un danseur
Qu’il a vu sur l’écran de télé chez sa sœur
Il ne voit pas pourquoi il faut bouleverser
Des moments d’oisiveté et de paresse
Avoir l’air pressé, affairé se disperser
Alors qu’on peut se contenter de promesses.
Il ne changera rien il préfère dormir
Et l’idée de tout changer le fait frémir.
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