Ce matin au commissariat de Saint Pierre, Marceline Donz a fait une déclaration de perte. Elle a égaré son mari ! Les gendarmes sont suffoqués.
-Racontez nous exactement ce qui est arrivé madame Donz, lui dit le chef.
-Je savais bien qu’il me quitterait un jour, pleurnicha-t-elle.
-Oui, nous comprenons bien que votre mari vous a quitté, mais quand et à quel moment ?
-Nous étions en promenade au col des bœufs, et je me suis arrêtée pour un besoin urgent. Lorsque je suis revenue, il avait disparu.
-Combien de temps l’avez vous laissé seul ?
-Je ne sais pas, cinq minutes, peut-être ?
-Vous n’avez pas croisé ou suivi de randonneurs ?
-Non, il faisait presque nuit, et c’est moi qui avait la lampe.
-Vous n’avez pas appelé ? Il a un téléphone portable ?
-Non, c’est moi qui l’ai, il ne s’en sert jamais.
-Pourquoi êtes vous venue jusqu’à nous au lieu téléphoner au premier poste dès le constat de la disparition de votre époux?
-On venait de se disputer, j’ai préféré continuer à marcher. Je pensais qu’il m’attendrait plus loin. J’ai compris en arrivant à la voiture.
-Vous avez fait demi tour, je présume, pour aller à sa rencontre ?
-Non, j’avais trois heures de marches dans les jambes, je me suis mise au volant, et j’ai pris la route.
-Vous n’avez pas songé qu’il ait pu faire une chute dans une ravine, ou avoir un malaise ?
-j’ai pensé qu’il faisait la gueule.
Tous les mêmes! non seulement monsieur n'attend pas sa femme, mais il se permet de disparaître!
RépondreSupprimerBon, madame a du un peu forcer la dose de remontrances.
Dire qu'elle lui a laissé une chance de repentir est peu probable.
D'abord, monsieur n'a ni téléphone, ni lampe frontale, ni clés de voiture.
A moins que madame ait tout manigancé pour que sa moitié se perde?
Et si les touristes d'hier le retrouvaient assis, face à la mer, avec un joli chapeau rouge sur le crâne?
Et si monsieur Donz venait allonger la liste des cadavres?