Les pieds de la danseuse se
fixent sous la planche
Tapageuse et rigide d’un
jaune blond sablé.
Le regard vert s’étonne d’une
main sur la hanche
Et plante ses outils aux pointes ensorcelées.
Et ses lèvres pincées
semblent dire quelque chose
À qui veut bien choisir
d’entendre ses secrets
L’espace d’un instant où
l’esprit se repose
Attirante et trompeuse elle
joute au fleuret.
Elle tient compagnie aux
couteaux de cuisine
Avides d’aiguiser leur lame
fuselée
La tête d’un canif qu’une
fleur effémine
Met en garde quiconque la
croit écervelée.
Et de l’autre côté, une autre
planche fine
Exhibe elle aussi des lames à
désosser
En jupe de crayons et regard
noir de chine
Ses outils suspendus sont
juste repassés.
La maîtresse de maison n’est
pas plus étonnée
De croiser ces amies travailleuses et dévouées
Elle songe aux petits plats
longuement mitonnés
Et autres gourmandises longtemps
inavouées.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire