Les nuages de feu et les
fumées lointaines
Chantent les souvenirs des
guerres d’Italie
Et les cris des mourants se
comptent par centaines
Éperdus de douleur, sombrant
dans la folie.
Monsieur le malchanceux qui
revint de la guerre
En brancard de fortune vit
son heure arriver
Son bras de maraîcher qui lui
servait naguère
Est resté dans un champ, où
diable le trouver ?
Monsieur de Bergemont né de Castelbazac
Se penche sur sa canne, a
peine à respirer
Le poids de ce soldat même
sans havresac
Est si lourd de courage qu’on
ne peut qu’admirer.
Le bicorne à la main, ils se
saluent tous deux,
Respectables vieillards d’un
siècle disparu
Ils croisent un vétéran, un
ancien de chez eux
Intrigué lui aussi du chemin parcouru.
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